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Affrontements à Diar El Mahçoul : Emeutes du logement sur les hauteurs d'Alger

par Z. M.

Des affrontements ont éclaté vendredi dans la soirée entre forces de l'ordre et des habitants du quartier Diar El Mahçoul, à proximité du Maqam Echahid sur les hauteurs d'Alger.

Ces affrontements qui n'ont pas occasionnés de blessés ni de dégâts se sont poursuivis dans la nuit de vendredi à Samedi. Des dizaines de jeunes, sur les toits des terrasses de leurs immeubles ont arrosé les services de sécurité de pierres et de toute sorte de projectiles alors que tout le quartier est coupé à la circulation automobile. La police anti-émeute a utilisé le gaz lacrymogène pour disperser les foules descendues dans la rue pour réclamer leur relogement. Encore une fois le logement a servi de détonateur pour faire éclater la colère des habitants de ce quartier populaire qui ne sont pas à leur première descente dans la rue pour exiger la concrétisation des promesses faites depuis des années par les autorités locales, à savoir le relogement des familles recensées au préalable.

La wilaya d'Alger aurait dépêché un «émissaire» sur les lieux et dans ses poches la promesse de procéder au relogement des familles concernées dès le début du mois prochain mais les contestataires auraient refusé d'entendre raison à cause de tous les autres engagements qui n'ont pas été respectés dans le passé par la wilaya d'Alger.

Il faut rappeler que la « contestation» dans ce quartier et dans d'autres relevant de la commune d'El Madania, remonte à plusieurs années. Les émeutes les plus importantes ont eu lieu en 2011 où des centaines de personnes excédées par des promesses sans lendemain avaient décidé de prendre d'assaut la rue. Les affrontements avaient duré plusieurs jours.

Trois années après, il semblerait que le relogement de ces centaines de familles, qui habitent des logements exigus qui remontent à l'ère coloniale, n'a pas encore lieu pour des raisons que les autorités de la wilaya semblent seules connaître.

En tous les cas le calme est revenu hier dans ce quartier même si le dispositif sécuritaire n'a pas été tout à fait levé, en attendant la prochaine émeute dans le quartier.