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Axe El Qaria-Bousfer : La route de tous les dangers

par R. B.

Le chemin de wilaya reliant le village Filaoucène, communément appelé El Qaria, à la municipalité de Bousfer, sur le territoire de la daïra d'Aïn El Turck, constitue un véritable danger pour les automobilistes, notamment la nuit, en raison des travaux d'installation de l'éclairage public. Cette petite route a, en effet, très rétrécie à cause des monticules de terre, provenant du creusage de la tranchée, qui débordent sur une grande partie de la chaussée, sans pour autant que des panneaux de signalisation ne soient installés. Les automobilistes qui empruntent dans les deux sens ce chemin de wilaya, où les rétroviseurs volent en éclats, doivent s'escrimer au volant pour éviter la collision frontale. Un nombre indéterminé d'accidents s'est déjà produit, sans faire fort heureusement de victimes, hormis des dégâts matériels, sur ce petit axe routier devenu désormais un véritable piège pour les usagers dont le nombre a nettement augmenté depuis l'entame du mois en cours. « Un casse-cou averti craindrait de s'engager de nuit sur cet axe routier», a résumé un automobiliste demeurant dans la commune de Bousfer.

Il importe de noter que ce malheureux état de fait a été signalé aux éléments de la Gendarmerie nationale, par le biais du 1055, par des automobilistes excédés qui ont échappé par miracle à une collision. « Je me suis retrouvé face à face avec un camion bloquant la route qui livrait de nuit des câbles d'électricité à l'entreprise chargée du projet. J'ai aussitôt alerté les gendarmes pour qu'ils prennent les mesures nécessaires afin d'éviter la catastrophe », a commenté un usager vraisemblablement dépité par ce laisser-aller qui peut entraîner des conséquences tragiques. Une situation presque similaire prévaut dans certaines rues du chef-lieu de ladite daïra où des habitants n'ont pas hésité à barrer partiellement les routes en déposant des amas de pierre et autres objets hétéroclites. Il y a lieu de signaler, à titre d'exemple, le boulevard traversant en partie la localité Akid Abbès où un enfant a été écrasé par un véhicule au cours du mois de Ramadhan. Suite à ce drame, les habitants ont revendiqué l'installation de ralentisseurs. Ne voyant rien venir, ils n'ont pas hésité à le faire eux-mêmes à leur manière.

Néanmoins, il faut dire que, dans l'ensemble, le réseau routier, au même titre que l'éclairage public, de la daïra d'Aïn El Turck, a connu une nette amélioration et ce, à la faveur de plusieurs opérations de réhabilitation qui ont été effectuées au cours de ces trois dernières années. Dans ce contexte, il importe de signaler la grande opération de restauration qui a ciblé la route de la corniche supérieure et ayant nécessité l'utilisation de la dynamite pour creuser dans la falaise afin d'élargir la chaussée. Ce projet de grande envergure, pour lequel un apport d'un montant de 123 milliards de centime a été dégagé pour financer les deux tranches des travaux, a été réceptionné il y a quelques jours. Les travaux, actuellement en cours, consistent aux aménagements des accotements, dernières retouches sur cet axe routier qui était, notons-le, cinq ans auparavant dans un état plus que déplorable et ressemblait plutôt à une piste carrossable, tapissée de nids-de-poule et autres crevasses. Notons que les travaux se sont étendus jusqu'à la bretelle desservant le village Filaoucène, communément appelé El Qaria, sur le territoire de la municipalité de Bousfer et l'accès ouest du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck.

Cet axe routier, n'ayant jamais fait auparavant l'objet d'une quelconque opération de restauration et qui se trouvait par conséquent dans un état plus que lamentable, a été également transformé en une double voie. Les travaux de réhabilitation ont ainsi éradiqué le virage à épingle à cheveux, aboutissant sur la route menant à El Qaria, qui constituait un véritable angle mort et a été à l'origine d'un nombre indéterminé d'accidents de la circulation. Il importe aussi de signaler que cette route contribue grandement au désengorgement de la circulation automobile sur la RN 2, notamment durant cette saison estivale, synonyme de rush considérable d'estivants vers cette région côtière. Une opération d'installation de l'éclairage public est programmée sur cette route où des aires de stationnement d'urgence sont en phase d'achèvement. Notons encore qu'un projet similaire avait été lancé à proximité de l'ancienne église située à l'entrée de la municipalité de Mers El Kébir. Il s'agit de la réalisation d'un échangeur devant aboutir à hauteur du lieudit Aïn Khadija, sur les hauteurs de ladite commune. Selon la même source, le taux d'avancement des travaux, qui ont nécessité une enveloppe financière de 154 millions de dinars, est appréciable. Notons que cet échangeur constituera une véritable déviation vers la route de la corniche supérieure et contribuera à une certaine fluidité de la circulation sur l'axe routier principal reliant la commune de Mers El Kébir à celle d'Aïn El Turck.