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Les habitants d'El Barda protestent

par A. El Abci

Le siège de la direction de l'Urbanisme et de la Construction de Constantine (DUC) a été assailli hier par des habitants du lotissement d'El Barda, situé à Djebel Ouahch, qui se plaignent de la situation lamentable au sein de leur quartier, non viabilisé depuis sa création (1988). Ils étaient des dizaines à crier leur colère et à réclamer un programme d'amélioration urbaine pour la réalisation de routes, d'écoles, de réseaux d'AEP, de centre de santé, etc., dont ils sont encore dépourvus. Les protestataires brandissaient des pancartes, dénonçant la «hogra et le mépris», dont ils se sentent victimes et revendiquent qu'ils soient traités comme des «êtres humains», «Barakat ! Cela fait plus de 27 ans maintenant», était-il encore écrit.

Selon un des représentants des habitants en question, «la création du lotissement d'El Barda s'est faite en même temps que Zouaghi et Aïn El Bey, qui ont été viabilisés depuis, mais rien ou si peu n'a été fait pour notre cas et cela fait plus d'un quart de siècle à présent. Et pendant pratiquement tout ce temps, nous n'avons eu de cesse de faire démarche sur démarche et au mois de mars dernier, nous avions eu ce qui semblait être des engagements fermes de la DUC. Les travaux pour la réalisation des réseaux de la voirie et celui de l'assainissement, qui doivent précéder tous les autres et qui devaient démarrer au mois de juin 2014, n'ont pas encore été entamés, nous sommes au mois d'août et rien n'est fait», se lamentent les concernés. D'autres habitants interviennent et évoquent l'absence d'écoles pour les enfants, qui sont obligés d'aller fréquenter les établissements de Djebel Ouahch distants de deux à trois km, l'éclairage public qui existe mais qui ne couvre pas tout le site El Barda, l'absence de centre et de salles de soins, induisant l'évacuation de blessés ou de malades par taxi, ce qui coûte les yeux de la tête, lorsque le taxi accepte de venir au lotissement car en général, ils refusent en raison de l'absence d'une route goudronnée. «Nous demandons en urgence, l'aménagement de routes dignes de ce nom avec tout le réseau de VRD, le réseau AEP (alimentation en eau potable) car pour le moment nous achetons l'eau à 1.000 dinars la citerne».

Les protestataires ont été, en l'absence du directeur, reçus finalement par le directeur par intérim qui leur a indiqué que leur dossier est connu et qu'il n'attend que le feu vert de la tutelle pour démarrer les travaux des VRD et l'assainissement en priorité, dont le lancement est prévu pour le mois de septembre prochain.