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AÏN TEMOUCHENT: Des enfants handicapés découvrent la mer

par Mohamed Bensafi

Le centre médico-pédagogique pour inadaptés mentaux (CMPIM) de Aïn Larbâa (25 km à l'est de Aïn Témouchent) accueille, depuis dimanche, plus d'une trentaine d'enfants handicapés, issus de la wilaya d'El-Bayadh, venus pour passer quelques jours de vacances près du littoral. Cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre de l'action sociale et de la solidarité, va permettre d'égayer ces enfants handicapés, ayant rarement l'occasion de voyager, encore plus, connaître les joies de la mer. Des enfants handicapés qui, sans doute, ne manqueront pas de garder en mémoire de beaux souvenirs. Mais aussi de se libérer un tant soit peu du fardeau des contraintes de la vie et de leur handicap.

Ces bambins, âgés entre 8 et 12 ans, venus des Hauts Plateaux algériens (nord de l'Atlas tellien), n'avaient jusque-là pas eu l'occasion de s'adonner aux plaisirs des ébats avec les vagues de la mer ni aux joies des jeux de plage. Une occasion unique leur a été donnée de profiter d'un agréable séjour à Aïn Larbâa où la mer n'est qu'à peine une trentaine de kilomètres plus au nord.

Certains découvrent la grande bleue pour la première fois de leur vie. Les 30 enfants n'ont pas eu le temps de se reposer du long et harassant voyage, effectué depuis El-Bayadh, qu'ils ont découvert dans ce centre tout le bien-être pour s'accommoder au plus vite. Bien encadrés par des moniteurs spécialisés, ces jeunes colons, pas comme les autres, ne finiront pas d'aller de découverte en découverte.

La matinée est consacrée généralement aux baignades. L'après-midi pour les visites guidées des coins et recoins de la région. Les sudistes, encore plus les enfants, se montrent souvent plus curieux que les autres, assez observateurs aussi pour découvrir tout ce qui leur serait inhabituel.

Pour ce faire, des animations culturelles et touristiques sont prévues, où un riche programme a été tracé. A cela s'ajoute l'initiation des enfants à prendre la parole librement et à jouer leur rôle convenablement dans la société. En attendant que cette tradition se généralise au profit de leurs pairs du Nord, les jeunes colons demeurent avides de découvrir une autre facette de l'Algérie.