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Les jeunes sans diplômes attirés par la formation professionnelle

par K. Assia

La caravane de sensibilisation, lancée le 4 août dernier, sur les plages oranaises par la Direction de la formation professionnelle, suscite l'engouement des estivants, notamment les plus jeunes. L'intérêt est porté principalement sur différents métiers dont l'électricité, la plomberie, le bâtiment et tant d'autres spécialités, ouvertes aux jeunes, particulièrement ceux n'ayant pas de niveau scolaire. Plusieurs centaines de dépliants ont été distribués par les équipes chargées de l'orientation et de la communication relevant de la Direction de la formation professionnelle. Les initiateurs tentent de sensibiliser les jeunes pour la prochaine session de septembre et sur les différentes formations proposées. En plus des dépliants, les équipes vont à la rencontre des jeunes pour leur expliquer le dispositif.

A titre illustratif, parmi les intéressés, un jeune ayant terminé récemment sa peine de prison et veut apprendre le métier d'électricien dans un centre de formation professionnelle.

En outre, des parents ont également saisi l'occasion pour s'enquérir de toutes les possibilités offertes pour des jeunes sans diplôme qui ont quitté l'école à un âge précoce. En effet, grâce à une convention signée entre la Direction de l'emploi et celle de la formation professionnelle, les jeunes âgés de 16 à 20 ans et ne disposant d'aucune qualification sont formés dans le secteur du BTPH. Ils seront formés grâce à un stage qu'ils suivront au centre de la formation professionnelle où ils percevront un présalaire de 3.000 DA par mois.

La Direction de l'emploi a consacré un budget pour prendre en charge la formation des jeunes, notamment en qualité de maçons, de plombiers, d'électricien, entre autres. La période du stage varie de 3 à 6 mois, selon la spécialité. Une fois l'attestation en poche, le diplômé sera recruté à titre permanent dans l'une des spécialités avec une assurance et un salaire de 12.000 DA. La Direction de l'emploi a déjà lancé la formation complémentaire pour développer son système de recrutement et plusieurs jeunes ont été, d'ailleurs, recrutés par des entreprises de bâtiment. Une nouvelle formule qui, selon des sources proches du dossier, va permettre de créer de l'emploi et, surtout, de maintenir l'équation offre-demande. Les nouvelles recrues seront donc formées dans différents secteurs qu'exige le marché de l'emploi. Ce qui nécessite, selon nos sources, de revoir le dispositif en question de façon à privilégier la formation afin de répondre à la forte demande exprimée dans le domaine du travail.

Les initiateurs de ce projet doivent désormais revoir quels sont les besoins exprimés sur le marché pour satisfaire la demande. Les jeunes seront donc formés et recyclés en adéquation avec ce qu'offre le marché du travail, une formule jugée adéquate pour résorber le chômage à Oran.

En plus des centres de formation professionnelle dont dispose la wilaya, les responsables de l'emploi pourront s'orienter, si besoin est, vers les universités pour une qualification plus poussée.

A noter que 450 jeunes chômeurs dont certains sans qualification ont été recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. Ces jeunes ont été recrutés dans différents chantiers de nettoiement, de ramassage et de salubrité publique.

La Direction générale de l'emploi procède actuellement à une étude d'évaluation du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle.