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Des chiffres sur le drame de Ghaza

par M. Aziza

Lors d'une journée de solidarité organisée hier par l'UGCAA, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, Louaï Aissa, a fait état d'un bilan catastrophique des dégâts matériels et humains après l'offensive barbare israélienne. Il a affirmé que le bilan humain est lourd, plus de 1867 morts palestiniens et plus de 9000 blessés dont 3000 handicapés. « Un tiers sont des enfants, un quart sont des femmes et 70 personnes âgées », a-t-il regretté.

Outre les importants dégâts humains, les frappes israéliennes ont quasiment anéanti la bande de Ghaza depuis le début de l'offensive le 8 juillet dernier.

L'ambassadeur de l'Etat de Palestine a affirmé que pas moins de 30 000 maisons ont été complètement détruites, laissant des milliers de familles palestiniennes sans toit. L'armée israélienne a également détruit 199 écoles, 22 hôpitaux et 162 mosquées dont 40 ont été réduites complètements en ruine. Selon Louaï Aissa, même les morts n'ont pas échappé à la haine et la sauvagerie israélienne puisque 10 cimetières ont été bombardés.

Mais, pour l'ambassadeur de l'Etat de Palestine, les conséquences sanitaires sont aujourd'hui, l'une des priorités de l'Etat palestinien, toutes les infrastructures de base ayant été détruites par l'offensive israélienne, des canalisations détruites, infiltrations des eaux usées sur les champs de récolte, l'eau potable polluée. « Les autorités palestiniennes ont même interdit la baignade aux Gazaouis en raison de la pollution élevée des eaux de mer », a-t-il précisé.

L'orateur a indiqué que la situation est préoccupante à plus d'un titre et l'Etat palestinien tente difficilement d'acheminer rapidement l'eau potable aux habitants de Gaza. Il a également indiqué que les aides humanitaires actuelles n'arrivent même pas à satisfaire 10 % des besoins des Palestiniens notamment de la bande de Gaza pour le moment.

Le représentant de l'Etat palestinien à Alger a affirmé que des négociations sont en cours avec le ministère de la Santé pour l'acheminement des blessés palestiniens vers les hôpitaux publics et privés algériens « dans la mesure du possible », a-t-il tenu à affirmer. Il a également indiqué que son ambassade a été sollicitée par différents partis politiques et associations algériens, ainsi que par de simples citoyens pour définir la liste des besoins et le cadre approprié pour l'octroi d'aides et dons à la population palestinienne notamment dans la bande de Gaza.

Les adhérents de l'UGCAA ont exprimé l'extrême disposition des commerçants et des artisans pour aider les Palestiniens notamment les habitants de Ghaza à surmonter cette crise que ce soit en matière de produits alimentaires ou en matière d'argent. « On veut tout simplement que cette action de solidarité soit encadrée par le Croissant-Rouge algérien ou par un autre organisme de l'Etat pour que nos dons arrivent au peuple palestinien et éviter les détournements », a précisé le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah.