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Leur nombre en constante augmentation : Prise en charge sanitaire des Subsahariens
par S. C.
Lancée depuis le
26 juin dernier, la campagne de prise en charge médicale des migrants
subsahariens établis notamment à l'ouest d'Oran, a été concluante, indiquent
des responsables de cette opération. En effet, la campagne a permis d'effectuer
près de 260 consultations.
C'est ce que nous
a précisé le directeur de l'établissement public de santé de proximité Haï
Bouamama (EPSP), qui rappelle que cette action a été décidée par la Direction
de la santé et de la population (DSP) qui a mis à la disposition de l'équipe
médicale chargée de cette opération un clino-mobile permettant d'atteindre les
populations ciblées concentrés notamment au lieu dit l'oued, près de Coca, juste
à la lisère du site forestier. L'équipe médicale constituée d'un psychologue,
d'une sage-femme, d'une infirmière et d'un médecin a effectué auprès des sujets
adultes des examens de dépistage et des études du statut vaccinal de la
population infantile. L'importance de cette dernière étude réside dans le fait
que si cette population infantile n'est pas prise en charge sur le plan
vaccinal, la population infantile locale sera exposée à de véritables risques
sanitaires avec l'apparition de la rougeole, à titre illustratif. Pour les
adultes, il s'agit de mettre l'accent sur la sensibilisation sur les maladies
sexuellement transmissibles, ceci en plus de certaines analyses usuelles
effectuées. Des prospectus ont été également remis aux intéressés. Le même responsable
reconnait que le contact avec ces populations de migrants venant de plusieurs
pays du Sahel n'a pas été facile à établir et il a fallu utiliser le personnel
médical résidant près de ce foyer pour prendre langue avec les éléments les
plus influents au sein de ces groupes pour les persuader à se faire ausculter.
Pour ces derniers, la peur d'être refoulé demeure très grande, devait aussi
nous préciser la même source. Cette opération est appelée a toucher d'autres
zones de la wilaya d'Oran comme c'est le cas de Ain-Beida et de Sidi El Bachir
à travers les EPSP concernés. Pour plusieurs associations en charge des aides
humanitaires, l'initiative prise par la DSP est déterminante, notamment avec
l'arrivée en masse, depuis le début du mois en cours, de plusieurs vagues en
provenance des régions frontalières. Selon certaines associations, environ un
millier de migrants sont arrivés durant le mois en cours, portant
approximativement le nombre à près de 2500. A ce titre et toujours sur le plan
sanitaire, l'étude effectuée par l'ONG «Médecins du monde» sur un échantillon
de Subsahariens ayant élu domicile à l'est d'Oran a conclu que la situation est
alarmante. Les femmes et les enfants sont entassés à 10 ou 15 dans la même
pièce, démunis d'eau potable et de sanitaires.
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