Alors que la journée de vendredi est connue chez nous comme journée de repos, de rencontres entre amis et de tournées dans les marchés, celle d'hier n'a pas vu grand monde dehors, la chaleur annoncée et ressentie ayant empêché la majorité, de sortir de chez eux.

Déjà, à 9 h, le mercure annonçait la couleur en affichant 27°C, à l'ombre à Alger, alors qu'il a dépassé les 32° à Blida et ses environs. Au marché ou dans les places publiques, il n'y avait que quelques rares personnes, comme les malades mentaux ou les SDF ainsi que quelques mendiants qui ont, quand même, bravé la chaleur. Les rares personnes qui ont eu le courage de se déplacer à pied, longent les murs et marchent sous les arbres, à la recherche du moindre coin d'ombre, synonyme d'un peu de fraîcheur. Les rares robinets publics sont pris d'assaut par les passants qui s'aspergent le visage et la tête d'eau, pour éviter une probable insolation. Quant aux automobilistes, ils roulent toutes vitres fermées avec le climatiseur à fond, s'empressant, quand même de faire leurs commissions avant de retourner, très rapidement chez eux. Les commerçants, obligés d'ouvrir leurs boutiques, se tiennent à l'intérieur, dans une fraîcheur revigorante obtenue grâce aux climatiseurs dont les moteurs extérieurs rejettent un peu plus de chaleur à celle ambiante. Tout le monde parle de cette vague de chaleur, déjà médiatisée à travers tous les canaux et il faudra beaucoup chercher avant de voir un enfant dehors. Il y a lieu de signaler aussi que les citoyens, dans leur ensemble, observent les consignes des services de Santé et de la Protection civile, en gardant les fenêtres fermées, les rideaux tirés et en évitant de trop se déplacer au soleil. Beaucoup ont pris la direction des plages, fuyant la canicule malgré le Ramadhan : «même si je ne peux pas nager, je me contenterai de mettre mes pieds dans l'eau et profiter de la brise marine et de sa fraîcheur» tiennent-ils à affirmer. A partir de 10h , les rues se vident, encore plus, et même le marchand de plantes médicinales qui vantait leurs vertus à l'aide d'un haut-parleur s'est tu, avant de plier bagage, vaincu par la chaleur insupportable et l'absence de clients.

Dans les unités de la Protection civile, les agents de permanence se tiennent prêts à répondre à tous les appels de secours pour porter aide et assistance à ceux qui n'auront pu supporter la chaleur, surtout les malades chroniques, les personnes âgées et les enfants. C'est le même branlebas de combat qui est observé, dans les structures de santé où tout le personnel médical se trouve en état d'alerte maximale pour prendre en charge ceux qui se présenteront pour des soins.

Ceux qui n'ont pas de climatiseurs, chez eux, ou qui n'ont pas où aller investissent les mosquées qui disposent, toutes, actuellement de climatiseurs assez forts et nombreux qui entretiennent une fraîcheur revigorante, à l'intérieur. Enfin, tous espèrent que cette vague de chaleur passera assez vite.