Quelques jours avant l'Aïd El Fitr, les vendeurs de jouets, provenant de sociétés, totalement inconnues, sont partout. Ces jouets ne sont, absolument, pas conformes aux normes de sécurité que doivent respecter les jouets destinés aux enfants de certains âges, et peuvent leur causer des blessures. Ces blessures varient en fonction des jouets. Certains disposent de projectiles ou de petites balles que l'on tire à l'aide de pistolets en plastique. Les blessures occasionnées peuvent être très sérieuses et nécessiter des interventions chirurgicales.

Pour l'Aïd El Fitr, les commerçants se sont approvisionnés en ces produits qui proviennent, tout droit de Chine. Poupées, pistolets, voitures, peluches, ballons, camions? tout sera vendu, durant l'Aïd. Ces jouets se vendent, au vu et au su de tous, aux enfants de tous âges, inconscients du danger car attirés beaucoup plus par les couleurs ou la symbolique du jouet. Durant l'Aïd, les enfants se précipitent chez les marchands ambulants et les commerces de leurs quartiers pour dépenser leur argent sur ce qu'ils préfèrent, tels les sabres et autres fusils en plastique, les munitions et les jouets au laser. Nombre de ces articles sont vendus à des prix très attractifs par les vendeurs des rues. Ces jouets, de fabrication chinoise, présentent quelques «spécificités».

Certains sont pointus, d'autres présentent des pièces pouvant être facilement avalées par les plus petits. Et ce sont toujours les prix qui attirent les parents, dans l'impossibilité d'acheter les jouets conformes mais trop chers, disponibles dans les boutiques spécialisées. Ils se rabattent, donc, sur le marché parallèle, voulant à tout prix satisfaire leur progéniture, alors qu'un jouet contrefait est une menace pour la santé de l'enfant. Le danger réside, aussi, dans le fait que les jouets contrefaits sont fabriqués à partir de matières allergisantes telles que le plastique et le caoutchouc, dont les mauvaises odeurs qui ne peuvent être supportées, même, par les adultes. Le plastique et le caoutchouc sont, souvent, à l'origine d'allergies cutanées, notamment chez les tout petits. A Oran, le contrôle du marché du jouet est renforcé à l'approche de l'Aïd où cette activité commerciale connaît une grande effervescence. Selon des sources de la direction du Commerce, «ces jouets sont vendus dans des espaces découverts, notamment à M'dina J'dida). Les contrôleurs de la qualité ne peuvent y intervenir sans être accompagnés de représentants de la loi ». Cependant, le nombre d'interventions dans le contrôle du jouet est loin d'égaler celui des autres produits. Selon la même source, le contrôle du jouet s'effectue, plus particulièrement, à l'importation, vu que la production demeure faible (80% des jouets sont importés, en Algérie). Dans le même cadre, on apprend qu'une grande quantité de poupées importées de Chine a été refoulée du port d'Oran, l'année dernière. Le motif, d'après la même source, revient à la non-conformité aux spécificités techniques, au défaut de certificat de garantie et de marque et à l'absence de l'autorisation préalable. En définitive, si les structures sanitaires n'ont pas évoqué beaucoup d'accidents générés par le jouet contrefait, il est nécessaire d'anticiper sur ce fléau, en activant la chaîne de contrôle aux frontières du pays et dans les marchés. En fait, c'est tout simplement la guerre à l'informel qu'il faut déclarer et gagner.