Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) vient de se doter d'un nouvel outil devant lui permettre d'élaborer la stratégie pour le secteur de la santé. Installé en janvier dernier par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, un groupe de travail était chargé de l'élaboration du fichier national des effectifs du secteur de la santé, a indiqué le directeur de la ressource humaine du ministère de la Santé, El Hadj Bencherik, lors d'une conférence de presse au siège du ministère. «Ce fichier qui devait être élaboré il y a plusieurs années est élaboré. Il a nécessité de nombreux regroupements des directeurs d'hôpitaux et une mobilisation importante de moyens surtout humains pour la collecte de l'information tant au niveau local que central.»

Mettre à profit la ressource humaine est le premier but visé par ce fichier et de connaître avec exactitude le nombre d'employés et le nombre de métiers et emplois et passer d'une gestion de carrière du personnel à une gestion prévisionnelle du secteur de la santé. L'orateur indiquera que le fichier informatique dont se dote la santé publique fait ressortir le détail de tous les effectifs des 176 emplois et métiers recensés par ce nouveau fichier. Le conférencier indiquera que les médecins spécialistes sont au nombre de 11.513, les praticiens généralistes au nombre de 23.546, les hospitalo-universitaires 3.876, les chirurgiens-dentistes 5.065, les pharmaciens de santé publique 1.207, les psychologues 2.187, les paramédicaux 111.480 et 714 gestionnaires. « Il suffit d'un clic pour avoir ces informations de toutes les structures de la santé à travers le territoire », a encore indiqué le conférencier.

Autant qu'il permet de disposer d'informations, le fichier devra permettre aussi d'avoir en temps réel le déficit du personnel dans les structures de la santé, les besoins de formation et établir des plans de formation. Ce qui va permettre à la santé de définir et d'exprimer ses besoins dans le moyen et le long terme en fonction de sa stratégie. Le ministère de l'Enseignement supérieur qui est en train de former tous azimuts suivant ses capacités, devra former « en fonction des besoins en nombre et en spécialité exprimés par les structure de la santé publique ». Et le même intervenant d'ajouter : «Auparavant, cela n'était pas possible et aucune coordination ne pouvait se faire tant que ce fichier n'existait pas ». Le fichier devra inclure prochainement l'ensemble du secteur y compris le secteur privé.