Il y a quelques années, précisément en août 2010, nous faisions état de la situation difficile au centre urbain de la ville de Tlemcen. Depuis les choses n'ont vraiment pas changé. La ville ne dispose pratiquement pas de parkings. Chaque matin, le rituel est le même pour les nombreux automobilistes convergeant vers le cœur de la vielle ville qui désirent trouver un petit espace pour garer leur véhicule, notamment dans le périmètre du marché couvert, El-Medress, place du 1er Novembre, el-Méchouar, rue de Paris, et la grande poste, lieux où se trouvent les commerces et autres services. Pour de nombreux habitants de Tlemcen et ses environs, le mois de ramadhan est l'occasion de faire leurs emplettes au marché couvert où les prix des fruits et légumes sont très abordables. Les ménages tlemcéniens préfèrent s'approvisionner à ce marché, dans les vieux quartiers ou dans le périmètre de la Grande Mosquée historique où une activité intense règne et rappelle les ferveurs et traditions des années passées. Mais, en l'absence de parkings, le problème de stationnement en centre-ville est un vrai casse-tête pour ces gens, particulièrement le matin où la circulation devient plus dense. En outre, la ville est confrontée chaque jour (à l'exception du vendredi) à des encombrements dus aux flux d'automobiles convergeant vers le centre-ville. Un autre problème épineux complique la situation et vient s'ajouter à ce casse-tête, c'est l'interdiction de stationnement imposée par le dispositif de sécurité ?'dissuasif'' depuis le début de ce mois sacré où, pour des raisons de sécurité, de nombreuses rues ont été fermées à la circulation. Il arrive que de nombreux automobilistes soient pris au piège par les sabots et verbalisés pour stationnement interdit. L'on imagine le calvaire vécu par ces contrevenants qui sont obligés d'attendre en cette période de canicule les agents de police pour voir enfin leur véhicule libérés des sabots après le paiement des PV. ?'Je ne comprends pas comment une ville d'art et d'histoire qui reçoit tout le temps des visiteurs et des touristes même de l'étranger, ne puisse pas disposer de parkings et aires de stationnement. La ville s'est développée. Il faut donc trouver des solutions. Pourquoi ne pas faire un parking souterrain à la placette de la grande poste qui est un point d'accès privilégié et adéquat ? Ce serait, aussi, un sacré atout pour la prospérité de tout le centre historique de la ville de Tlemcen. Les autorités locales doivent penser à des projets de parking et de stationnement pour le centre urbain de Tlemcen et même pour Mansourah et Chetouane'', se lamente un commerçant d'El-Medress. Pour sa part, un employé de la CPA (à proximité du marché couvert) explique que ?'le stationnement dans Tlemcen n'est pas toujours aisé et peut même s'avérer un vrai casse-tête. Il n'y a jamais de place et il faut chercher encore et encore. Pour vous garer, il faut se lever tôt. Il faut tourner pendant de longues minutes et ça coûte''. Pour un autre commerçant du centre-ville, «Il faut réfléchir à une accessibilité et un stationnement tant pour les clients, les livreurs mais aussi les gens qui viennent travailler au centre-ville».