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Rencontre de solidarité à l'ambassade de Palestine à Alger

par M. Aziza

Une centaine de personnes dont des Palestiniens et des représentants des partis politiques et de la société civile se sont rassemblées, hier, dans l'enceinte de l'ambassade de l'Etat de Palestine en Algérie, pour soutenir leurs frères de Ghaza qui subissent en ce mois sacré «la pire forme de sauvagerie israélienne». Des Palestiniens établis en Algérie dont des étudiants qui se trouvaient au fond de la salle scandaient «frappe, frappe, Tel-Aviv» et d'enchaîner «on meurt, et vive la Palestine !»

Des femmes avec robe palestinienne, des jeunes avec le keffieh sur les épaules, des enfants avec le drapeau palestinien à la main ont exprimé leurs condoléances aux chouhada de la Palestine. Ils ont exprimé aussi leur colère contre l'agression israélienne et leur indignation contre la position «déshonorante» des Nations unies, des pays occidentaux et de certains pays arabes. Des pancartes sont brandies pour résumer tout le mal vécu par les enfants de Ghaza et les Palestiniens en général, les positions courageuses des uns et déshonorantes des autres. On pouvait lire sur une pancarte : «où sont passées les armes des pays musulmans ?»

Les représentants des partis politiques algériens défilaient les un après les autres pour prendre la parole et exprimer leur soutien au peuple palestinien et en s'engageant à aider avec tous les moyens possibles leurs frères à Ghaza. «On est à votre disposition pour répondre à vos demandes», ont-ils proclamé. Mohamed Gharbi du parti En-Nahda a, dans sa plaidoirie, insisté sur la complicité de certains pays arabes. «On ne demande pas votre soutien au peuple palestinien, on vous demande seulement de lever vos mains sur la Palestine».

Nourredine Benbrahem des Scouts musulmans algériens a affirmé devant l'ambassadeur et la communauté palestinienne établie dans notre pays que «la Palestine n'est pas une affaire orpheline». Il a appelé à une action commune de dénonciation et de pression sur Israël pour stopper la machine de la mort qui cible essentiellement les enfants. «On doit tous agir en même temps à travers le monde, par le biais de Twitter, des mosquées, en tenant des rassemblements partout dans le monde, au même moment», a-t-il suggéré.

L'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie, Louai Aïssa, a affirmé que les Palestiniens ne doivent pas rougir de leur faiblesse devant l'agresseur, mais ils doivent rougir de leur division et de leurs divergences. Et d'appeler son peuple à plus d'union et d'organisation pour faire face aux sionistes. Il a également salué la position de l'Algérie vis-à-vis de l'occupation israélienne.

Le numéro deux de l'ex-Fis, Ali Benhadj, et des militants du mouvement Barakat ont été empêchés par les forces de l'ordre d'accéder à l'enceinte de l'ambassade. Pourtant, disent-ils, «on est là pour exprimer notre soutien aux Ghazaouis et pour dénoncer ce qui se passe à Ghaza».