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Béni Saf : Le poisson «frais» importé casse les prix

par Mohamed Bensafi

La flambée des prix du poisson frais, durant ce mois de Ramadhan, a poussé les petites bourses à se rabattre vers le marché des produits importés, très rentable et de plus en plus prisé par les gros distributeurs. Importé essentiellement d'Espagne, ce poisson, «gardé frais sous basse température», est cédé généralement à moitié prix par rapport au poisson local. Sauf qu'il y a souvent une confusion totale chez le client. Tantôt, on parle de poisson congelé, tantôt de poisson importé, de surgelé aussi. Il faudrait peut-être, un jour, expliciter tout cela. Le prix du poisson importé demeure stable depuis plus d'une année, dira un importateur de la région. Pour se faire une meilleure idée, un détour à la poissonnerie de Béni Saf, ce dimanche, fut aussi un plaisir de retrouver cette ambiance unique en son genre. Peut-être plus dans le même décor, tous les détaillants sont installés à l'extérieur de l'infrastructure ! Du coup, bizarre aussi, c'est la crevette rouge qui fait le plus sensation, elle est la plus étalée. Plus prisée par certaines catégories de ?jeûneurs' pour la confection du fameux ?'bourak», son prix se négocie dans une fourchette allant de 1.600 DA à 2.200 DA/kg, en fonction de la qualité et le calibre de ce crustacé. Là, on est dans le poisson du jour (ou frais). Seule fausse note, certains revendeurs malhonnêtes trichent sur le poisson frais en le mélangeant au «congelé». Pour les autres variétés de poisson «frais», dont le rouget, le merlan, l'espadon, que proposent certains revendeurs, les prix vont de 1.400 DA/kg à 1.800 DA/kg. Là également, en fonction de la qualité ou la nature du produit. Même constat pour le poisson bleu, comme la sardine ou l'anchois, cédé entre 300 et 400 DA le kilo. Ces produits connaissent une plus forte demande selon certains revendeurs, mais l'offre est souvent insuffisante. «Nos stocks pour la journée s'écoulent en un temps record». «Ce qui doit nécessiter un réseau de distribution plus performant, de sorte qu'il puisse répondre à la forte demande du consommateur», explique un autre détaillant, lui installé au marché de la ville. De ce fait, les gens se replient naturellement sur le poisson le moins cher, celui importé. La demande sur ces produits augmente de plus en plus,