Hier de bon matin, les travailleurs de la municipalité de Constantine bouillonnaient de colère parce qu'ils venaient d'entendre que la demande de déblocage des fonds des œuvres sociales au titre de l'année 2013 qui a été présentée par les responsables du syndicat a été rejetée par le receveur de l'APC pour un motif « purement bureaucratique ». « Conséquence, nous a expliqué un groupe de ces travailleurs en fulminant, nous n'allons pas profiter de cet argent qui nous revient de droit alors que le Ramadan a épuisé toutes nos économies, que l'Aïd-el-Fitr approche et avec lui les vacances estivales. Qu'allons-nous faire maintenant ? », ont-ils demandé. Très remonté lui aussi contre le régisseur de l'APC, M.Benkhellaf Allaoua, président de la commission des œuvres sociales des travailleurs municipaux, s'est présenté hier matin à notre bureau pour nous informer de la situation ainsi créée qui a conduit les travailleurs à le menacer de recourir à la justice. « Pourquoi moi ?. Je n'y suis pour rien et je bataille depuis le 27 mars 2013, le jour où nous avons pu obtenir l'agrément officiel de la commission pour faire aboutir le dossier auprès du contrôleur financier de la wilaya et des services du même nom de la mairie ». Il ajoute que la grogne des travailleurs est réelle et menacent aussi de sortir dans la rue pour protester et obliger les autorités concernées à débloquer la situation. « C'est un simple problème d'ordre bureaucratique qui conduit maintenant le régisseur de la mairie à refuser d'agréer notre dossier après que le contrôleur financier a apposé son visa sur ce dossier ». De toute les façons, en concertation avec notre section syndicale, nous avons décidé d'organiser, tout de suite après l'Aïd, un sit-in devant le cabinet du wali en y rassemblant tous les travailleurs de la commune, et ce pour régler une fois pour toutes ce problème qui a trop duré ». Avant de nous quitter, M. Benkhellaf a voulu souligner en disant que « nous ne voulons pas recourir à la protestation par des sit-in pour faire avancer ce dossier, malheureusement, la pression exercée sur nous par les travailleurs est vraiment intenable. La dernière fois, pour rejeter notre dossier, l'APC a avancé comme prétexte le fait de n'avoir pas présenté de bilan des dépenses effectuées en 2012 alors que cette formalité a été accomplie, comme l'atteste d'ailleurs le visa obtenu auprès du contrôleur financier de la wilaya. Et voilà maintenant que le receveur de l'APC nous bloque en avançant des raisons futiles se rapportant à des écritures sur le registre financier. Il y a de quoi se révolter en pensant qu'il y a une volonté délibérée de vouloir bloquer l'argent des travailleurs. Dans quel intérêt ? ». Nous avons dans ce sillage tenté de joindre le président de l'APC pour avoir des réponses à ces questions, mais toutes nos tentatives ont été vaines.