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Vaccination des élèves du CEM El Afghani: L'Institut Pasteur rassure
par A. Mallem
Interrogé, hier, en marge des assises régionales sur la santé qui se sont
déroulées à Constantine, le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie
(IPA), M. Kamel Kezzal, s'est exprimé à propos des résultats des analyses
faites par le laboratoire de contrôle de l'IPA sur le vaccin administré en
avril dernier aux élèves du CEM El Afghani de Constantine, en nous déclarant
que ses laboratoires ont conclu à l'innocuité de ce médicament. «C'est un
problème tout à fait mineur, dit-il, car on n'a absolument rien à reprocher à
ce vaccin, d'autant plus que plusieurs élèves de cet établissement avaient été
vaccinés avec le même produit et ils n'ont pas eu de soucis. Mais dans le cas
présent, a souligné notre interlocuteur, nous avons vu que des enfants avaient
été vaccinés à tort parce que ceux-ci souffraient de pathologies, comme le
diabète par exemple et de maladies associées.
Ce qui fait qu'il y a eu incompatibilité et les enfants concernés n'ont
pas pu supporter le vaccin. D'ordinaire, la chose est normale et c'est
mentionné dans les vaccins que certains effets secondaires peuvent apparaître
chez des sujets allergiques. Les enfants concernés, a poursuivi M. Kezzal, ont
repris normalement leurs études et c'est tant mieux». Le DG de l'IPA a insisté
ensuite sur les mesures à suivre dans l'opération de vaccination, en stipulant
qu'il faut d'abord instaurer une coordination étroite au niveau des structures
sanitaires de la wilaya quand il s'agit de l'opération de vaccination. Ensuite,
il faut faire très attention au niveau du transport du vaccin et surtout de la
chaîne de froid qui doit être rigoureusement respectée, «car le vaccin, a-t-il
averti, c'est ce qu'il y a de plus fragile. Nous, à l'IPA, nous suivons
régulièrement les opérations de vaccination par l'intermédiaire de notre
cellule de réacto-vigilance, une équipe qui est composée de médecins, de
vétérinaires, de pharmaciens et qui font parfois des sorties de vérification.
Et nous sommes en relation constante avec tous les directeurs de la santé et le
corps médical dans son ensemble». A propos de cette question, on se rappelle
que le 9 avril dernier, 11 enfants scolarisés au CEM El Afghani du Chalet des
pins de Constantine avaient été indisposés par le vaccin qui leur avait été
inoculé par l'unité de dépistage scolaire de l'établissement et ont souffert
énormément de certaines allergies au point d'être hospitalisés en urgence au
CHU de Constantine. Aussi, des échantillons du vaccin incriminé avaient été
envoyés pour analyse à l'IPA. Les enfants hospitalisés avaient reçu des soins
et ont été mis en observation pendant 48 heures au niveau du service des
urgences du CHU avant d'être renvoyés chez eux. Malheureusement, le mercredi
suivant, 16 avril, ces mêmes enfants ont dû être hospitalisés une seconde fois
encore parce que, selon les déclarations de leurs parents à l'époque, leur état
avait empiré. Devant la gravité de la situation, une commission composée
d'éminents épidémiologies de la wilaya avait été constituée par la direction de
la santé pour suivre la situation en attendant les résultats des analyses du
vaccin soumis à l'IPA. Et voilà maintenant que tout est rentré, heureusement,
dans l'ordre et que lesdits enfants ont repris normalement leurs études au
niveau de leur CEM, comme l'a déclaré hier le directeur général de l'Institut
Pasteur d'Algérie, en assurant que ce dossier est clos.
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