« Nous accordons une attention particulière à ce qui s'écrit dans les
journaux et à ce qui se rapporte dans les médias. Pour nous, la presse est un
acteur incontournable, dans la gestion territoriale. Très souvent, un article
contribue, plus que tout autre facteur, au rétablissement d'une situation
incorrecte, à la solution d'un problème. Evidemment, son auteur doit en tirer
une grande satisfaction morale ».
C'est un petit extrait de l'allocution du wali d'Oran, M. Zâalane
Abdelghani, hier, lors d'une réception organisée, par la wilaya, à l'honneur
des journalistes, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la
presse. Dans une ambiance festive, affranchie des formalités protocolaires, le
premier responsable de l'Exécutif local, entouré des membres du Comité de
sécurité locale, qui ont bien voulu honorer de leur présence, les gens de la
presse, a axé son propos, au sujet du rôle des médias, dans la politique
territoriale, mais aussi dans le processus du développement économique et
social du pays, en général, sur le journaliste, au regard de l'importante
fonction sociale de celui-ci, à la possibilité qu'il a d'influencer les idées
et opinions. « De ce fait, le journalisme devient une mission, autant qu'une
profession », a analysé M. Zâalane, s'exprimant devant un large parterre de
professionnels de l'information, qui a souligné, au passage, que les TIC ont
entraîné une véritable révolution du monde des médias et une transformation
profonde, dans la façon de communiquer, en général. Cette cérémonie a été une
opportunité, pour la presse locale, pour remettre, sur le tapis, le projet qui
lui est très cher : la Maison de la Presse, en l'occurrence, qui, en dépit des
pas accomplis sous l'ex-wali M. Abdelmalek Boudiaf, reste au « point mort »,
voire au stade du vœu pieux. Il suffit, pourtant, de visiter le site ?web' de
la wilaya, de cliquer sur la rubrique « News », pour s'apercevoir qu'il y a eu,
effectivement, un début de projet en ce sens, matérialisé par un PV de réunion
wali-presse, daté du 10 septembre 2013, où le wali s'était, publiquement,
engagé à mettre à disposition un foncier ou, à défaut, un édifice désaffecté,
pour la réalisation de la Maison de la Presse. Un engagement qui avait été
suivi, quelques jours après, par l'élaboration d'un cahier des charges, fruit
de deux séances d'échange et de concertation, entre une commission
représentative de l'utilisateur, composée de sept journalistes, d'une part, et
une commission technique de la wilaya, composée de l'OPGI, la DAL et la cellule
rattachée au cabinet du wali? « La balle est, à présent, dans le camp de M.
Zâalane, qui n'a plus besoin à ce qu'on lui rappelle le principe sacro-saint de
la continuité de l'Etat », plaidait, hier, un journaliste, avec un certain
humour, en fin de cérémonie.