Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Louisa Hanoune : «Le PT a gagné son pari»

par S. E. K.

Intervenant hier au siège national du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune avait la voix enrouée à force de s'être dépensée lors de ses nombreux meetings et particulièrement du dernier qu'elle a animé samedi à Ouargla. Là où les autres candidats ont échoué, la SG du PT a pu rassembler large même si elle se plaint d'une sonorisation défectueuse. Satisfaite du travail de son parti sur le terrain, elle souligne les sorties de proximité de ses militants, les 30 meetings animés, 3 millions d'exemplaires du programme du parti ont été distribués, conférences-débats par centaine... Et cela a été fait par les moyens du parti et par la volonté de ses militants. Quoi de mieux pour faire dire à la conférencière que le PT a «gagné son pari» et ce, en dépit d'embûches et de vaines tentatives pour saboter ses sorties. Elle expliquera que son parti, lors de sa campagne, a pu convaincre par son programme et par sa vision appuyés par un argumentaire inattaquable, ce qui a, selon elle, permis une large adhésion de la population à la vision du PT, en affirmant que son parti est «en mesure de gouverner le pays». Dans le même sillage, l'oratrice affirme avoir brisé l'idée qui consiste à faire croire que la campagne électorale est en train de se dérouler dans une situation de «bipolarisation» de ces présidentielles entre les candidats Bouteflika et Benflis, en affirmant que c'est une invention de la presse ou du moins quelques journaux qui ont voulu faire croire à une bipolarisation. Hanoune affirme que si elle ne remporte pas la première place dans ces présidentielles du 17 avril, elle compte bien se classer en 2e place.

Si lors de la campagne, le PT ne s'était pas livré, selon la conférencière, à l'invective qui n'est pas dans la culture de son parti, elle n'omettra pas de tirer à boulets rouges sur le candidat Ali Benflis à cause du programme de celui-ci, notamment en ce qui concerne son volet économique (remise en cause de la règle des 51/49, facilités de crédit pour investissement à l'étranger, flexibilité de la relation de travail et remise en cause des acquis sociaux?), mais surtout pour ce qu'elle a considéré comme étant des menaces directes proférées récemment par le candidat Ali Benflis à l'encontre des walis au cas où il ne serait pas élu président. «Des dérives dangereuses passibles de poursuites judiciaires». La conférencière n'a pas raté non plus de faire le procès de ces associations appendices d'ONG dont le seul but est d'appeler à l'ingérence. A une question posée par l'assistance sur les plaintes du président Abdelaziz Bouteflika au ministre espagnol des Affaires étrangères, à propos de la dérive de son rival, elle ne fera pas de commentaires disant qu'il n'y a aucune comparaison à faire entre les deux candidats.

Le coût financier de cette campagne n'excédera pas les 3,5 milliards, selon les estimations de la candidate.