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L'affaire des collégiens vaccinés fait des vagues

par A. Mallem

L'affaire du vaccin administré aux élèves du CEM El Afghani du Chalet des Pins à Constantine vient de prendre des proportions inquiétantes suite à la ré-hospitalisation au CHU de Constantine de la douzaine d'enfants qui avaient été indisposés et souffert sérieusement d'allergie après avoir été vaccinés à l'unité de dépistage scolaire de l'établissement. Leur première hospitalisation, rappelons-le, a été faite au cours de la journée du mercredi 9 avril où ils furent admis en observation pendant 48h au service des urgences avant qu'ils ne soient autorisés à rejoindre leur domicile le vendredi suivant. Malheureusement, les symptômes et les douleurs n'avaient pas disparus et l'amélioration de leur état de santé tant attendue par les parents n'était pas arrivée. Aussi, les parents, qui furent de nouveau atterrés, ont-ils jugé nécessaire et indispensable de ramener leurs enfants au service des urgences pédiatriques en demandant des examens plus approfondis.

Et alors que le personnel médical et paramédical a tenté de minimiser la situation en tentant de convaincre les parents que la réaction de rejet du vaccin éprouvée par leurs enfants est une chose ordinaire, les parents ont insisté pour que ces derniers soient gardés en observation le temps qu'il faut.

Cette affaire ne cesse de faire du bruit et d'alimenter la rumeur, d'autant plus que les résultats des examens de laboratoire effectués par l'Institut Pasteur d'Alger auquel des échantillons du vaccin avaient été adressés dimanche, ne sont pas encore connus. Contacté hier matin par la presse locale, le directeur de la Santé publique de Constantine, M. Assassi, n'a pas voulu faire de déclaration ou donner des informations sur le sujet préférant attendre les conclusions de la commission d'enquête qui a été instituée à son niveau. Et de ce fait, il donnera rendez-vous à la presse pour 14h (hier) afin de rencontrer les membres de cette commission et leur poser toutes les questions nécessaires sur cette affaire. La commission composée d'une équipe de médecins spécialistes en épidémiologie et conduite par le professeur Zeghilèche, chef du service épidémiologie du CHU de Constantine, comprend aussi des spécialistes des EPSP de Mentouri, structure qui couvre la zone où s'est déroulée la vaccination des enfants, et de Zighoud-Youcef.

Elle a commencé par informer la presse que tous les enfants hospitalisés ont quitté le CHU, à l'exception de quatre, toujours hospitalisés à cause d'autres maladies chroniques détectées et n'ont donc aucun rapport avec le vaccin incriminé, affirment les membres de la commission. Ils diront ensuite que l'enquête se poursuit toujours et que le contact est permanent avec les parents auxquels il a été demandé d'informer les membres de la commission de tout développement constaté dans l'état de santé de leurs enfants.

En dernier lieu, les membres de la commission d'enquête ont signalé que le vaccin en cause a été importé d'Inde par l'Institut Pasteur d'Algérie et que de nombreuses personnes adultes et d'âges très avancés l'ont subi sans le moindre problème. Reste à dire sur ce sujet que l'affaire commence à défrayer la chronique dans la Ville des Ponts en développant une rumeur malsaine. Surtout que la population a appris hier que 16 autres enfants qui ont fait durant le week-end une excursion dans la forêt d'El-Meridj ont été victimes aussi d'allergies cutanées dont les origines n'ont pas encore été déterminées.