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Suite à une pollution de l'eau de mer par les hydrocarbures : La station de dessalement de Kahrama, de nouveau à l'arrêt

par Sofiane M.



La station de dessalement de l'eau de mer de Kahrama est, de nouveau, à l'arrêt, suite à une pollution par les hydrocarbures. Il ne s'agit pas du premier incident signalé dans cette station dont l'emplacement n'est pas le mieux indiqué vu qu'elle se trouve dans un site pétrochimique. «La station de dessalement de Kahrama est à l'arrêt depuis la soirée du 8 avril en cours. Les prélèvements des eaux de cette station ont été suspendus et, par ricochet, l'approvisionnement des foyers et des unités industrielles, également. Cette station produit en moyenne 60.000 m³/j, destinés, essentiellement, à alimenter la ville et sa périphérie immédiate. Des travaux d'entretien ont été entamés pour le nettoyage des turbines», confient des sources bien informées.

La direction de l'Hydraulique a été contrainte de recourir au transfert MAO pour compenser l'arrêt de la production de la station de Kahrama. La pollution par les hydrocarbures provenant de navires, de ports maritimes et des installations de manutentions des hydrocarbures représente une menace omniprésente pour le littoral, dans cette zone. La station de Kahrama reste ainsi vulnérable à la pollution par hydrocarbures. Il faut avouer que le site sélectionné pour la réalisation de cette station reste parmi les plus pollués de tout le littoral du pays. Même si les services concernés rassurent que cette pollution ne menace, aucunement, la qualité de l'eau produite par cette station, il demeure que la pollution par hydrocarbures cause des dommages aux turbines et autres équipements de cette station et provoque, de temps à autres, des arrêts de plusieurs jours, voire de semaines.

Le plus révoltant dans cette histoire est que les services concernés, qui étaient au courant, depuis plusieurs années de ce risque de pollution marine, avaient décidé, contre tout bon sens de construire la plus grande station de dessalement de l'eau de mer de l'Afrique dans cette zone polluée. Cette méga-station a une capacité de production de 550.000 m³/jour.