Avant la fin du championnat, le moins que l'on puisse dire est que le MC
Saïda a tout simplement raté l'objectif assigné, à savoir le retour parmi
l'élite tant souhaité par les supporters du club. Plusieurs raisons sont à
l'origine de cet échec. Il y a d'abord l'état du terrain, à la limite du
praticable, du stade 13-Avril 58 qui a pénalisé l'équipe locale, appelée à
faire le jeu devant ses adversaires, lesquels n'hésitent pas à opter pour une
stratégie défensive. Ensuite, l'instabilité au niveau de la barre technique.
Quatre techniciens se sont succédé jusqu'à l'heure actuelle. Il s'agit de
Osmane, Hammouche, Mekhazni et tout récemment Hadjar. Avec la méthode de
travail de chaque technicien, les joueurs ont perdu leurs repères et n'ont pu
s'adapter à la conception de chaque entraîneur. Ajouter à cela le recrutement
inadapté où il était impérieux de dénicher les éléments susceptibles de donner
le plus escompté. Résultat ? L'effectif de Saïda fut incapable d'assurer la
mission assignée, celle de jouer la saison prochaine en Ligue 1, ceci sans pour
autant occulter la crise financière qui a tout de même limité le champ de
manœuvre des responsables de l'équipe. Cette situation a été en partie
débloquée par Hadj Mohamed Khaldi, le P-DG de la SSPA/MCS et, également, par
Mohamed Kiour, président du CSA. Ce dernier, en dépit de sa maladie, a été
contraint de revenir sur sa décision de démissionner, car celle-ci aurait
influé négativement sur le club. Le président du CSA a fini par accepter et
entamer les démarches administratives pour débloquer l'argent au profit de la
société. Cela n'a pas suffi pour autant à améliorer les résultats de l'équipe.
Avec un bilan actuel de huit victoires, dix nuls et sept défaites et une
attaque en panne, le MCS n'a pas répondu à l'attente de ses fans et aux
aspirations de ses responsables. Le Mouloudia a terminé la phase aller à la
dixième place, ex æquo avec l'ASK et l'USMAn, avec l'une des plus faibles
attaques du groupe. Lors de la seconde manche, les Saïdéens ont effectué un bon
départ ponctué par trois victoires, dont une à Médéa, avant de retomber dans
leurs travers, ce qui s'est traduit par une fâcheuse régression, en concédant
de précieux points à domicile. Après avoir redonné l'espoir de jouer les
premiers rôles, le MCS s'est retrouvé finalement dans l'obligation de cravacher
pour éviter une relégation qui se profilait à l'horizon au grand dam de son
public. En somme, le Mouloudia vit le même scénario que la saison écoulée pour
assurer son maintien. Après avoir raté l'accession vers l'étage supérieur, le
MCS devra se surpasser tout en s'efforçant de faire confiance à ses jeunes qui
n'ont rien à envier à certaines recrues. A cet effet, les responsables doivent
retenir les leçons du passé et opter pour une politique saine, ceci dit tout en
souhaitant que les autorités locales restent au chevet du club comme c'est le
cas dans certaines wilayas.