Les habitants de Bekira 3ème tranche attendent depuis des années que les autorités locales se penchent sur leur situation. Que de fois ils sont montés au créneau pour se plaindre de l'état des routes, de l'absence d'éclairage public, d'eau et de gaz en se considérant comme des laissés pour compte des programmes de développement lancés par la commune de Hamma-Bouziane de laquelle dépend cette nouvelle agglomération construite sur le flanc d'une colline et traversée en son milieu par la voie du chemin de fer de la ligne Constantine-Skikda et Annaba. «A l'instar des nouvelles cités que l'on construit un peu partout en Algérie, Bekira est une immense cité-dortoir, dépourvue de tout», nous a expliqué hier A.C. Kamel, un habitant de ce quartier sans nom que l'on continue à appeler encore «3ème tranche» et qui est situé dans la partie supérieure de la colline.

D'autres habitants nous ont contactés hier en début d'après-midi pour nous signaler qu'ils ont appris qu'un programme d'amélioration urbaine de plus d'une vingtaine de milliards de centimes vient d'être lancé dans leur quartier et, en réaction à cette perspective, ils ont estimé qu'il n'en est rien. «C'est de la poudre aux yeux ! ont-ils rétorqué, et les autorités de la commune et de la daïra nous ont habitué à ce genre de promesses destinées à nous faire patienter. Il y a peu de temps, par exemple, nous avons entendu que des projets d'ouverture de routes destinés à désenclaver la cité allaient être lancés. Mais il n'y a toujours rien. Les autorités ont évoqué le mauvais temps qui ne facilite pas ce genre de travaux.

Mais le soleil est revenu et avec lui le beau temps, mais on ne voit rien venir». Contacté hier même par nos soins, le président de l'Assemblée populaire communale de Hamma-Bouziane, M. Atrous Mokhtar, nous a confirmé que le plan d'amélioration urbaine touchant la 3ème tranche de la cité de Bekira a été lancé «il y a une vingtaine de jours par la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC)». Il a précisé encore que le programme porte sur les travaux de voirie, l'assainissement, l'électrification dont la valeur globale peut atteindre une trentaine de milliards de centimes.

Toutefois, le P/APC a cru bon de remarquer que «l'implantation des chantiers n'a pas encore commencé» et que «la procédure administrative est relativement longue et s'accompagne de certaines règles comme celle concernant la période impartie aux éventuels recours, le temps que prendra la délivrance des ordres de service (ODS) aux entreprises retenues, etc», a expliqué M. Atrous. Le président de l'APC a ajouté que le lancement des travaux d'amélioration urbaine concernant la 3ème Tranche se fera parallèlement à celui qui touchera la route principale de la cité qui s'élance vers les hauteurs de la cité depuis la RN 3. «Et le chantier des travaux sur la portion de route menant à la 3ème Tranche à partir du terminus des bus commencera dans une semaine tout au plus, car nous attendons le signal du contrôle financier qui examine les contrats et donne le feu vert pour la délivrance des ODS», a affirmé le maire.

En terminant, M. Atrous a signalé que le même genre de programme touche également la cité Djebli-Ahmed, plus connue sous le nom de «Kantoli». Il ajoutera enfin, qu'en parallèle, une opération d'aménagement d'espaces verts va toucher 8 quartiers du chef-lieu de daïra et de commune en citant les noms de ces quartiers et en précisant que le délai de réalisation de ces espaces ne dépassera pas les deux mois. A charge aussi pour l'entreprise réalisatrice l'entretien de l'espace vert durant une période de six mois, car cette clause est contenue dans le contrat qu'elle a signé avec la DUC.