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Le cours de l'euro s'enflamme sur la place du change parallèle, à
Constantine. Le billet de 100 euros s'échangeait à 15.550 DA, sur la place du
1er Novembre (ex. place de la Brèche), ce samedi, contre seulement «14.800 DA,
il y a un peu plus d'un mois», selon des jeunes cambistes. C'est une flambée
inédite, qui fait que ces derniers proposent l'euro à 15,40 DA à l'achat et à
15, 55 et plus à la vente. Le dollar, pour ce qui le concerne, s'échange à
11,10 DA à l'achat et 11,40 DA, à la vente. Toujours, selon nos interlocuteurs,
depuis plusieurs mois, les cours de la devise européenne se sont stabilisés
autour de 14.700 et 14.800 DA (pour les 100 euros) et se sont maintenus, dans
cette fourchette, sans dévier, ni dans un sens ni dans l'autre. Toutefois, depuis
un peu plus d'un mois ou deux, maintenant, une certaine effervescence de la
devise euro a commencé à se faire jour et les choses ont, davantage, bougé
jusqu'à grimper et «exploser», pratiquement, atteignant le niveau actuel. Un
jeune vendeur informel, se mêlera de la discussion et soulignera que pour ce
qui le concerne, les cours ont commencé à, vraiment, prendre de l'envol à
quelque deux semaines du lancement de la campagne de la présidentielle de ce 17
avril courant. Interrogés sur les raisons de cette hausse inhabituelle, les
réponses de nos interlocuteurs sont plutôt mitigées. Ainsi, pour certains les
cours des devises qui sont des marchandises comme les autres, obéissent à
l'offre et la demande, et seront ainsi marqués par des variations, à la hausse
ou à la baisse, selon leur disponibilité ou leur rareté. Et d'ajouter, que tout
ce que l'on peut constater c'est que, pour le moment, le marché manque de
devises et il est, quasiment, en situation d'assèchement. Pour d'autres, ces
hausses inhabituelles ne peuvent s'expliquer que par la situation que vit le
pays. Et d'expliquer, que beaucoup de gens sont inquiets pour ce qui peut se
passer, à court terme, et appréhendent les développements qui peuvent se
produire dans le pays, en achetant des sommes importantes de devises pour les
placer à l'étranger, de peur de ce qui peut arriver.
Ceci, sans oublier les investissements dans le foncier en Espagne et en Grèce, profitant de la crise qui y sévit, mais, également tous ces entrepreneurs qui se déploient à l'international, concluront-ils. |
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