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Ecoliers hospitalisés après un vaccin: Des assurances mais les appréhensions persistent

par A. Mallem



« De tels inconvénients peuvent arriver dans n'importe quel pays du monde et il est exclu d'impliquer la qualité du médicament, car tout vaccin, qu'il soit administré à un enfant ou à un adulte, peut provoquer des complications. La chose est connue partout à travers le monde», nous a déclaré, rassurant, le docteur Khelifi-Touhami Tahar, pédiatre à Constantine, à propos des 12 enfants du CEM Djamel-Eddine El Afghani du Chalet des Pins qui ont été hospitalisés jeudi après avoir été vaccinés contre la diphtérie. Cette situation, que beaucoup d'autres spécialistes ont qualifié de «normale», car le corps humain peut, parfois,«réagir mal à l'administration sous cutanée d'un médicament», a pourtant provoqué beaucoup d'appréhension, voire un désarroi, au sein des familles dont les enfants sont scolarisés dans cet établissement et qui ont déjà été vaccinés. Le CEM en question compte plus d'une cinquantaine d'élèves qui ont été vaccinés. Et, d'une façon générale, c'est le même sentiment d'inquiétude qui prévaut chez toutes les familles qui ont appris l'information. De sorte que, durant le week-end, le sujet était dans toutes les conversations et beaucoup de gens ont incriminé l'unité de dépistage scolaire (UDS) qui aurait administré aux enfants des vaccins périmés ou «avariés». Et en l'absence d'informations officielles provenant des organismes concernés la rumeur ne cesse de grossir et prend des proportions démesurées. Toutefois, des informations collectées à différentes sources fiables mais que nous n'avons pas pu vérifier ni auprès de la Direction de la Santé ni au CHU au motif que les responsables étaient injoignables, affirment que des doses du vaccin incriminés ont été remis à la DSP pour être acheminés, dès aujourd'hui dimanche, à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) aux fins d'examens de laboratoires. Entre-temps, les autorités sanitaires ont pris la décision de stopper le programme de vaccination dans l'établissement indiqué en attendant les résultats de ces examens. Rappelons que les douze enfants -dont dix fillettes- qui ont été indisposés par le vaccin ont été acheminés d'urgence au CHU de Constantine mercredi matin dès l'apparition des symptômes (baisse de la tension artérielle, vomissements, gestes lents, etc). Ils ont été examinés par des médecins spécialisés et reçu les soins appropriés à leur état de santé. Après avoir été gardés en observation pendant 48h, ils ont été autorisés à rentrer chez eux. Mais cette décision n'a pas eu le don de plaire aux familles concernées qui s'étaient présentées à l'hôpital. Elles ont élevé de vives protestations, estimant que leurs enfants devaient bénéficier d'une plus longue période d'observation.

Mais les autorités hospitalières ont rétorqué qu'ils ne pouvaient pas garder plus longtemps ces enfants dont l'état de santé ne présente pas d'inquiétude et qu'il fallait libérer les lits pour d'autres malades dont l'état est autrement plus grave.