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Ces bus qui asphyxient le rond-point de Daksi

par A. Z.

La circulation routière à Constantine est un cauchemar avec lequel les automobilistes ont appris à composer, avec patience et compréhension, surtout lorsqu'il s'agit de travaux qui rétrécissent la chaussée, mais il y a des situations où les nerfs sont sérieusement mis à rude épreuve.

Le rond-point de Daksi, longtemps asphyxié par des travaux de creusement de deux tunnels, afin justement de rendre la circulation plus fluide à cet endroit, demeure toujours un piège infranchissable après la livraison des deux tunnels en question. «La circulation automobile est parfois paralysée sur ce tronçon routier durant 20 minutes, et plus, à cause du stationnement anarchique des bus de transport urbain», se sont lamentés hier des usagers qui empruntent quotidiennement cette route. «Un seul bus qui s'arrête sur la voie routière, en haut du tunnel, bloque automatiquement toute la file des véhicules qui le suit, car le passage est trop étroit, permettant tout juste à un seul véhicule de circuler», insiste-t-on à dire. Les usagers en colère se demandent si ce n'est pas peine perdue que d'avoir creusé durant de longs mois deux tunnels pour arriver à ce résultat lamentable ! «Où sont les autorités, comment permet-on à un bus de pénaliser toute une population ?», renchérissent en colère les voix des automobilistes.

Interrogé à ce propos, le responsable du service circulation routière de la municipalité, M. B. Farid, rejette toute responsabilité dans cette anarchie qui asphyxie la route près du rond-point de Daksi. «Nous avons désigné des stations pour les bus au niveau de cet endroit névralgique, sur des espaces aérés et où les bus peuvent s'arrêter pour faire descendre et prendre des passagers sans perturber la circulation, mais les chauffeurs de ces bus refusent d'appliquer la réglementation, continuant à en faire à leur têtes en se garant sur une chaussée rétrécie et n'éprouvent aucune gêne en bloquant toute circulation sur la route», précise-t-il. Ce ne sont, donc, pas les autorités qui sont à blâmer, mais bien cette mentalité rétrograde dont la devise est «après moi, le déluge». Les services de sécurité de la voie publique ? Quand les policiers sont sur les lieux, témoignent les automobilistes eux-mêmes, aucun bus ne s'arrête hors de sa station, mais dès que la présence policière est levée, on revient illico presto aux mauvaises habitudes. «Il faudrait appliquer la loi dans toute sa rigueur contre les bus fautifs, et maintenir un contrôle permanent au niveau de ce nœud névralgique, c'est la seule solution pour rendre sa fluidité à la circulation», insistent les usagers à travers un appel lancé aux services compétents.