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Les habitants de Daksi tirent la sonnette d'alarme

par A. Mallem

« Sur tout le territoire national, les administrations réservent la journée du lundi essentiellement à la réception des citoyens et des associations. Mais, à notre grand désappointement, il semble que ce n'est pas le cas à l'APC de Constantine où les problèmes des citoyens sont relégués au second plan des préoccupations des élus», ont protesté hier le président et le secrétaire général de l'association du quartier Benchaib Hocine de Sidi M'cid, en l'occurrence MM. Azzaza Mohamed et Bouzerdouma Mustafa, qui sont venus au bureau du journal pour dénoncer cet écart dans la conduite du service public. La veille, ces deux personnes n'avaient pas réussi à obtenir d'audience ni avec le président de l'APC, ni avec son adjoint chargé des réalisations. «Et c'est chaque lundi la même réplique, les élus prétextent la tenue de réunion quelconque pour éviter de nous recevoir». Et les protestataires ont dénoncé cette attitude des élus en rappelant que le Premier ministre a pourtant donné des instructions fermes pour que cette journée du lundi soit consacrée uniquement à la réception des citoyens et des associations. «Mais à l'APC de Constantine, on n'en tient pas compte !». Et d'expliquer encore qu'ils étaient venus demander audience au maire ou à son adjoint chargé des réalisations pour faire part de l'exaspération des citoyens de leur quartier quant aux difficultés qu'ils endurent. «Le vice-président chargé des réalisations nous avait pourtant téléphoné en nous donnant rendez-vous pour aujourd'hui à l'hôtel de ville. Et nous avons dû attendre des heures avant qu'on nous signifie qu'on ne pouvait pas nous recevoir parce que les élus ont été convoqués à une réunion à la daïra !».

Invités à s'exprimer sur les problèmes de leur quartier, ils répondront que ceux-ci sont connus de tous, notamment des élus de l'APC de Constantine, mais qu'ils demeurent jusqu'à présent en suspens depuis plusieurs années. «Il y a un laxisme évident de la part de la mairie», affirme le président de l'association. «Nous avons le sentiment que l'APC ne donne aucune importance à notre quartier qui occupe une place de premier plan dans la carte touristique de la ville et auquel il faut donner un visage présentable pour la manifestation arabe de 2O15». Et de tirer la sonnette d'alarme en commençant par expliquer que l'assainissement des eaux usées qui coulent abondamment dans le quartier va constituer un problème sérieux avec l'arrivée des chaleurs de l'été, l'élagage des arbres, les chaussées qui sont complètement défoncées et pleines de nids-de-poule, sont autant de problèmes qui préoccupent la population. Un autre problème, et non des moindres, assure-t-il, est celui posé par «la vanne principale de distribution de l'eau potable dans le quartier qui se remplit d'eau et qu'il faut recouvrir pour éviter de polluer les eaux. Mais la SEACO n'a pas répondu à nos nombreux appels lancés», ont-ils dit, avant de poursuivre en citant le problème de l'éclairage public défaillant, des murs de l'école et du CEM qui menacent de s'effondrer. Et de terminer en signalant le nombre des projets qui ont été lancés, puis abandonnés, d'autres qui ont été programmés et qui tardent à démarrer, à l'instar du bloc administratif et du bureau de poste, etc.

Pour notre part, aussi, nous avons vainement tenté, durant toute la journée d'hier, de prendre contact avec le président de l'APC et le vice-président chargé des réalisations. Les deux élus en question étant d'obédience FLN? Peut-être qu'il faudrait expliquer leur absence par leur présence au meeting qui a été animé hier à Constantine par le secrétaire général du FLN, M. Amar Saâdani.