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Ali Benflis : «A Tébessa, je suis chez moi, parmi les miens»

par A. Chabana

Sur un fond bleu anthracite et l'inscription «Benflis président», une scène mise au goût du jour, tapissée de portraits du candidat et slogans «pour l'unité nationale» ou encore «rôle de jeunes générations pour la responsabilité», la salle omnisports de Tébessa était bondée de monde hier matin et l'arrivée de Benflis se faisait attendre. Dès son entrée, le candidat a été accueilli avec une vaste ovation. D'emblée, il s'adressa à l'assistance : «Je suis à Tébessa, je suis chez moi, parmi les miens».

Aussitôt les présents dont une majorité de jeunes scandaient «chaoui, chaoui, armée et peuple avec vous Benflis», en se référant à des figures historiques de la région, B.Mazhoudi, L. Tébessi, M. Chebouki ou encore à M.Boutighane et M. Hardi assassinés par le terrorisme. Et de continuer : «J'ai un dialogue avec vous, un message à vous transmettre ; pourquoi l'Algérie est-elle triste, apeurée ? Elle m'a répondu : je pleure les conditions du peuple algérien, le sort de sa jeunesse.

On a oublié le message des Martyrs ; l' Algérie de tous est devenue celle de quelques-uns seulement». «Je suis convaincu, il n'y a pas de développement sans les jeunes. Il faut donner l'espoir, la responsabilité à cette avant-garde du projet de développement. C'est avec les jeunes qu'on construira l'Etat, un Etat des libertés», dira-t-il. Et de passer ensuite au problème de contrebande qui affecte une wilaya frontalière comme Tébessa. Pour le candidat Ali Benflis, «le problème de la contrebande est d'ordre économique, social et politique ; la solution strictement répressive et sécuritaire est une solution irréelle d'un problème concret. Ils ont opté pour une peine collective, en pénalisant les stations-essence, concernant le trafic de carburant». «Ceux qui sont là depuis quinze ans, demandent plus. J'ouvre la porte au développement, à une réconciliation nationale réelle ; les gens sont exclus de la politique par ce qu'ils sont contre le pouvoir actuel». A.Benflis clôtura son allocution en exhortant les électeurs d'aller voter le 17 avril pour fermer la porte devant «les visiteurs du soir» en les mettant en garde contre la fraude.