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Des promesses pour l'oued Rummel

par A. M.

Le directeur des ressources en eau de la wilaya de Constantine nous a déclaré, hier, que l'opération de bétonnage de l'oued Rummel va coûter la somme de 15 milliards de centimes. Cette opération lancée dans le cadre de l'embellissement de la ville de Constantine qui est appelée à devenir, en 2015, la capitale de la culture arabe, en est à sa seconde phase, selon ce responsable. En effet, ce dernier a précisé hier que «la première phase est en cours, la seconde vient d'être lancée et la troisième phase le sera bientôt, dans deux mois au plus tard, et elle sera prise en charge par un groupe algéro-coréen piloté par l'entreprise Daewoo». Selon M. Hamam, la préparation de cette troisième phase demande beaucoup plus de temps et le délai de livraison du projet a été fixé à 24 mois. D'une longueur de 20 kilomètres, le projet de calibrage de l'oued Rummel, d'un coût global de 17,5 milliards de dinars, est conçu avant tout pour éviter d'éventuelles inondations aux habitants et aux domaines situés sur le cours de ce oued.

D'autre part, les eaux de l'oued Rummel qui traversent la ville des ponts vont être assainies pour devenir un lieu de détente et de loisirs, avec l'instauration de cascades artificielles et d'allées boisées pour la promenade. Dans ce cadre, le projet a été scindé en trois tranches.

La première, longue de 1,2 km, aboutit au confluent des deux oueds, Boumerzoug et le Rummel. La seconde tranche prend le départ du même confluent et aboutit au stade chahid Hamlaoui, sur un parcours de 1 kilomètre environ. Et enfin, la troisième tranche, la plus importante du projet, d'une longueur de 15 kilomètres environ, traversera la zone industrielle Palma à l'Ouest et l'Oued Boumerzoug à l'Est. Signalons que l'opération d'assainissement avait soulevé le courroux des fellahs dont les terres jouxtent le cours du Rummel et qui ont l'habitude d'utiliser ses eaux pour l'irrigation de leurs cultures.

Et ils sont montés récemment au créneau pour dénoncer l'interdiction qui leur a été faite par les autorités concernées de puiser dans ce cours. «C'est notre unique source d'approvisionnement et nous priver de ses eaux revient à nous condamner irrémédiablement à la mort», avaient-ils protesté. Et cela avait obligé le directeur des services agricoles de la wilaya d'intervenir pour proposer des alternatives aux fellahs en les invitant à se diriger vers les retenues collinaires se trouvant dans la commune d'Aïn Smara et celles de la Cassid de Hamma Bouziane.