Les cimetières de
la commune de Constantine, de l'avis même de parents venus visiter leurs
proches, sont dans un piteux état, envahis par les herbes folles, manquant de
beaucoup d'aménagements pour ce qui a trait aussi bien aux allées à l'intérieur
que des routes y donnant accès et cela sans parler du besoin d'en créer
d'autres, en raison de leur saturation. Situation qui concerne particulièrement
le cimetière central saturé et qui n'a plus d'espaces vacants, si bien qu'on
n'y accepte plus de nouveaux enterrements, qui sont ainsi transférés au niveau
du lieu de sépulture qui se situe dans son prolongement, mais qui se trouve
surtout en ces temps de pluies pratiquement «interdit» d'accès, en
considération de l'inexistence d'allées aménagées qui en plus sont envahies par
de la boue. A telle enseigne qu'un citoyen, dont le père y est enterré, avoue
ne pas avoir visité sa tombe depuis plusieurs mois à cause de ces difficultés
d'accès et cette gadoue qui est partout, dira-t-il.
La situation
n'est pas meilleure dans les autres cimetières de la commune et même de la
wilaya, que de nombreux citoyens n'ont pas manqué d'en signaler l'état «
catastrophique », selon eux. Questionné sur ce sujet, le vice-président de
l'APC de Constantine et président du conseil d'administration de l'Entreprise
publique communale des pompes funèbres (EPCPF), M. Messai, reconnaîtra cet état
des lieux même s'il le trouve exagéré, mais promet que dans deux mois au
maximum des travaux vont être engagés et surtout pour l'arrachage des herbes
folles et du nettoyage des allées. Et d'indiquer que la commune compte 12
cimetières classés, dont un chrétien et un autre juif, et 22 «non réglementés».
«Les problèmes que nous rencontrons pour une meilleure prise en charge de ces
lieux de sépultures sont essentiellement de deux ordres, financier d'abord et
de moyens humains ensuite». Et d'expliquer que «pour une demande de 4 milliards
de centimes que nous avons faite à l'APC, nous n'avons reçu que qu'un peu plus
de un milliard de centimes destinés surtout au cimetière central. Par ailleurs,
nous manquons terriblement de ressources humaines, aussi bien en agents
d'exécution que d'encadrement. Pour un organigramme de 225 employés nous ne
sommes qu'une soixantaine et traînons donc un déficit de 165 employés entre
cadres et agents d'exécution », conclura-t-il.