La présidente de
la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), Mme Maameri Zahoua,
était hier de passage à Constantine pour installer la nouvelle responsable du
bureau de wilaya. Avec ses collaborateurs directs, elle a animé un point de
presse au siège du bureau de wilaya de l'Union des commerçants, l'UGCAA, pour
parler des problèmes qui secouent cette corporation qui, à l'instar de celle
des commerçants, fait face à la division de sa direction, scindée en deux
groupes antagonistes : le sien et le groupe conduit par M. Aouidat Abdelhakim.
Figurant parmi les organes dirigeants de la Fnai depuis 2003 aux côtés de
l'ancien président et membre fondateur M. Djebbar, Mme Maameri occupe la présidence
nationale depuis 2008. Annonçant l'objet de sa visite dans la capitale de
l'Est, la présidente de la Fnai dira qu'elle et son équipe sont en train de
réorganiser leurs rangs pour remettre sur rails la Fnai, divisée depuis
longtemps, «et, surtout, a-t-elle tenu à préciser, pour contrer les activités
néfastes de l'autre groupe qui exerce dans l'illégalité la plus totale. Pire
encore, il oblige les agences immobilières, par la ruse et la tromperie, à lui
verser annuellement l'argent des cotisations (ndlr, 5.500 dinars par agence).
Et on se demande où il place cet argent étant donné que le compte bancaire a
été fermé par nous et qu'il est interdit de toucher de l'argent liquide. Mais
il continue de le faire impunément».
«A ce propos,
intervint M. Gasmi, chargé de la communication à la Fnai, nous allons déposer
plainte au niveau de la Gendarmerie nationale en demandant une enquête sur les
sommes qui ont été collectées par le groupe de M. Aouidat Abdelhakim, lequel
prétend encore se présenter comme le président de la Fnai en dépouillant, c'est
le mot qu'il faut utiliser, les agences immobilières. Et dans cette démarche,
nous avons le soutien de M. Barkat, l'ancien responsable du bureau de
Constantine, qui était le seul à avoir eu le courage de dénoncer ces pratiques.
Et il est prêt à nous aider pour démasquer les imposteurs devant la justice»,
dira-t-il. Il ajoutera que la personne qui a parlé dernièrement au nom du
bureau parallèle de la Fnai de Constantine ne représente rien car il ne fait
pas partie de la corporation, ne possédant même pas d'agence immobilière.
Reprenant la parole, Mme Maameri expliquera qu'elle essaie de mener un travail
d'information et de sensibilisation auprès des agences immobilières du pays
pour les mettre en garde contre les menées du clan de Aouidat. «On m'a appelée
de partout pour le dénoncer. Les agences immobilières se trouvent dans le
désarroi et ne savent plus qui croire, qui est le président de la Fnai, qui ne
l'est pas. Et je vais sillonner toute l'Algérie, poursuit-elle, pour les
informer que la Fnai légale est celle qui active sous l'égide de l'Ugcaa. Parce
que cette dernière nous donne chaque année une attestation qui constitue pour
nous une couverture légale pour mener nos activités dans le cadre de la loi. Et
ce groupe d'imposteurs qui active au nom de la Fnai sans en avoir l'agrément
n'est pas autorisé». La conférencière dira à ce sujet que le groupe Aouidat ne
pourra jamais obtenir d'agrément sous le sigle Fnai déposé à son nom à
l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI). Elle indiquera dans
ce sillage que 80 responsables d'agences immobilières d'Aïn-Turck l'ont appelée
hier pour dénoncer cet état de chose et qu'elle va y accourir d'urgence pour
clarifier la situation. «Nous avons saisi le PM, le ministère de l'Intérieur,
le ministre de l'Habitat et d'autres organismes pour les informer que cette
personne ne représente pas la Fnai. Mais jusqu'à présent, rien n'a été fait
pour mettre fin aux activités de ce groupe», indiquera-t-elle.