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Ils demandent leur permanisation : Les travailleurs du pré-emploi reviennent à la charge

par H. B., M. B. Et A. E. A.

Les travailleurs du pré-emploi ont tenu un sit-in, hier, devant les sièges de plusieurs wilayas à travers le territoire national, revendiquant principalement leur permanisation. A Oran, plus de 200 contractuels du pré-emploi et filet social ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger la régularisation de leur situation et leur intégration dans des postes permanents.      Un mouvement qui vient en réponse à l'appel lancé par le comité national des contractuels du pré-emploi et filet social, affilié au Syndicat national des personnels de l'administration publique (SNPAP). Selon le coordinateur du comité de wilaya, M. Lakhal, des représentants des contractuels ont été reçus par le chef de cabinet de la wilaya, lequel leur a donné des assurances quant à leur intégration annoncée par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, avant début mars. Les jeunes contractuels du pré-emploi et filet social de la wilaya d'Oran ont, rappelle-t-on, observé plusieurs rassemblements de protestation, ces derniers mois, pour réclamer l'intervention des autorités locales. La plupart de ces protestataires ont entre 3 et 4 années de travail, notamment dans le secteur de l'éducation, de l'environnement et de l'administration. A Aïn Témouchent, une quarantaine d'employés, recrutés dans le cadre des différents dispositifs du pré-emploi, ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya où un important dispositif sécuritaire a été déployé devant l'entrée principale. Ces contestataires, exerçant depuis plusieurs années, dans les dispositifs étatiques, réclament d'être confirmés dans les postes qu'ils occupent, et par extension, leur intégration dans la vie socioprofessionnelle. Organisés en collectif, ces jeunes s'étaient donné rendez-vous pour crier leur désarroi quant à l'instabilité de leur emploi et à l'injustice dont ils estiment faire l'objet. »Je suis mère de famille, j'ai un bac+4, je suis dans le pré-emploi depuis 4 années et je touche 15.000 DA. Je ne souhaite qu'une chose, obtenir une permanisation qui mettrait ma famille à l'abri du besoin», a soutenu une manifestante. Enfin, ils seraient près de 20.000 jeunes, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, à être recrutés dans le cadre de ces dispositifs sociaux, nous dit-on.

Par ailleurs, des dizaines de jeunes du pré-emploi (ANEM, DAS et filet social), dont le nombre total est estimé par les concernés à 6.000 dans la wilaya de Constantine, ont tenu hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour réclamer leur intégration et le gel des concours nationaux. Selon le président de la commission de wilaya, M. Chellouk, «Concernant les 140.000 emplois existant au niveau de la fonction publique, toujours pas pourvus et dont il est question qu'ils le soient au plus tard au mois de mars prochain, nous réclamons la priorité». Et d'indiquer dans ce sillage, «Nous avons entendu parler que 3.000 postes sont revenus à la wilaya de Constantine. En considération de ces évolutions, nous avons initié ce rassemblement en réponse à l'appel de la coordination nationale des contrats de pré-emploi, qui a décidé l'organisation d'un mouvement de protestation à l'échelle du pays». Et d'ajouter, «par cette action, nous voulons rappeler notre situation d'universitaires et de techniciens supérieurs, payés entre 8.000 et 15.000 DA, et donc scandaleusement en dessous du SNMG».