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Les interrogations du SNAPEST

par Salah-Eddine K.

Pas de signes apparents d'un retour aux classes de la part des enseignants qui ne veulent aucunement lâcher prise. Hier, lors d'une conférence de presse, le coordonnateur national du SNAPEST, Meziane Meriane, a tenté d'éclairer l'opinion publique et particulièrement les parents d'élèves sur «les manœuvres visant à discréditer les enseignants en leur faisant assumer la responsabilité de la grève». Dans sa déclaration, le SNAPEST pose une série de questions destinées à la tutelle. «De quel dialogue parle la tutelle ?», «Et de quelle illégitimité serait frappée notre grève, monsieur le Ministre ?», s'est interrogé ce syndicat. Le coordinateur du SNAPEST trouve que tout dialogue doit avoir pour objectif d'arriver à un résultat entre deux parties en conflit. Le dialogue dont fait écho la tutelle à chaque fois n'est rien d'autre que des rencontres qui n'aboutissent à rien. Sur un autre volet, le SNAPEST s'est dit aussi déçu par les déclarations du ministre de l'Education qui a qualifié la grève «d'illégitime et illégale». Le SNAPEST riposte et affirme que sa grève est légitime et légale et «pour preuve, la tutelle nous a conviés à une réunion à l'expiration de notre préavis de grève, mais cette réunion n'a abouti à aucun résultat, ce qui nous a contraints à maintenir notre décision (du 22 janvier) d'aller à la grève». Et le conférencier d'ajouter que «si les parents sont en droit de s'inquiéter pour leurs enfants, nous leur disons nous aussi que nous avons nos enfants qui sont scolarisés ici dans le pays et que nous nous inquiétons également pour eux et pour le reste des élèves». «Les véritables coupables qui tiennent les élèves en otages sont ceux qui les entassent à 50 ou 60 dans une classe de cours, ce sont ceux qui sont chargés de veiller à la construction d'établissements qui ne voient pas le jour à cause des retards injustifiés dans leur construction, ceux qui par incompétence n'exécutent pas leurs tâches convenablement». Meriane conclut que «les parents, les enseignants et la tutelle aillent vers un pacte social au profit de la stabilité de l'élève». Selon les affirmations du syndicat, la grève en son premier jour a été suivie à 85% à Mostaganem, 82% à Tipaza, 81% à Oran, 78% à Tamanrasset, 76% à Adrar, 75% à El-Bayadh et 68% à Tiaret? Dans le reste des wilayas du pays, toujours selon la même source, le taux de participation à cette grève varie entre 20 et 50%.