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Grève de l'Education : Les syndicats s'en prennent au ministère

par Mokhtaria Bensaâd

La grève déclenchée dans l'Education se poursuit en l'absence d'une réaction positive de la part du ministère. L'UNPEF, le SNAPEST et le CNAPEST maintiennent la pression.

Pour l'UNPEF la grève se poursuit pour la 2ème semaine du fait que la tutelle n'a pas tenu ses engagements notifiés sur PV. Hier, dans une lettre adressée au chef du gouvernement, elle a réitéré son appel pour l'intervention du Premier ministre dans le conflit opposant les deux parties.

Dans cette lettre rendue publique, l'UNPEF rappelle la réunion du 21 janvier entre ce syndicat et les représentants du ministère qui n'a rien changé à la situation de crise que traverse le secteur. Les revendications de l'UNPEF concernent l'intégration des postes de promotion de professeur principal et professeur formateur pour les enseignants du primaire et du moyen. Selon le même syndicat, la date arrêtée pour l'application de cette décision, soit le 31 décembre 2013, a été reportée jusqu'au 31 mars 2014. Un report que l'UNPEF a contesté considérant que « cela démontre le non sérieux de la tutelle pour la prise en charge des revendications du partenaire social ». Le même syndicat met en doute la crédibilité de la tutelle arguant que toutes les décisions prises et notifiées sur PV n'ont pas été concrétisées sur le terrain. « Cet état de pourrissement adopté par le ministère nous a poussés à aller à la grève », est-il écrit dans cette lettre. Comme solution au conflit, l'UNPEF demande au Premier ministre de prendre en charge tous les dossiers des travailleurs de l'Education, enseignants, adjoints de l'éducation, corps communs et autres dans le but d'assurer une stabilité dans le secteur. Notons que des rassemblements ont été organisés hier devant les Directions de l'Education des différentes wilayas.

Le CNAPEST, pour sa part, maintient la pression en décidant d'une grève d'une journée, prévue aujourd'hui. Le porte-parole du CNAPEST, M.Nouar, contacté hier a affirmé que la tutelle campe sur sa position comme si, dira-t-il, « il s'agit de gérer une institution privée. Le ministère s'est désisté de tout engagement et toute responsabilité ». Le premier responsable du CNAPEST a expliqué qu'il a été convenu d'organiser une réunion tripartite regroupant les représentants du ministère de l'Education, de la Fonction publique pour étudier tous les dossiers. Chose qui n'a pas été concrétisée.

Le CNAPEST revendique une autre lecture du statut particulier, une justice salariale pour les personnes qui exercent la même fonction. Il demande l'application des nouvelles conditions pour les nouvelles recrues et non pas pour les anciens travailleurs du secteur.

Concernant l'attitude du ministère, le CNAPEST estime que « les autorités s'acharnent contre nous alors que nous demandons des droits légitimes qui n'ont pas été respectés à cause d'une incompétence des gens du ministère ».