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GHARDAÏA: Un décalage entre les grandes villes et les petites communes

par Aïssa Hadj Daoud

Le wali de Ghardaïa, M. Mahmoud Djemaâ, a souligné, l'importance du développement des zones éloignées, à travers le lancement d'investissements et de projets agricoles adéquats. « Bien que les deux communes que compte la daïra de Mansourah (Hassi-Lefhel et Mansourah) aient bénéficié de quelques projets, dans les domaines de la santé, des routes et des infrastructures de base, il reste, encore, un décalage entre les grandes villes de la wilaya et ses communes éloignées », a reconnu le wali, lors d'une rencontre de communication qui vient d'être organisée avec la société civile et les agriculteurs de cette daïra. C'est dans ce sens, a-t-il, toutefois, relevé, qu'un lien étroit entre la direction de l'Agriculture et les agriculteurs de ces zones rurales doit voir le jour pour coordonner et élaborer des projets de développement agricoles, dans ces deux localités.

Le wali a considéré qu'un plan vert doit, dans ce sens, poser les jalons de l'édification d'une région agricole, du développement de l'agriculture locale et de l'amélioration de la rentabilité et des revenus des agricultures, insistant sur la nécessité de continuer d'accorder un grand intérêt aux petits agriculteurs de ces deux localités, dites «régions agricoles par excellence».

Par ailleurs, lors d'un débat houleux, un intervenant, un ancien instituteur converti à l'agriculture, a jugé que l'aide au développement reste, nettement, insuffisante par rapport aux besoins croissants du secteur agricole, en termes de parcelles de terrains octroyées, d'eau d'irrigation et d'équipements.

Evoquant surtout le manque d'organisation des filières agricoles, mettant en exergue le rôle des directions de l'Agriculture et des différentes structures permettant la valorisation des produits agricoles, dans la région. L'intervenant a, en outre, mis l'accent sur la complémentarité qui devrait exister entre les politiques publiques (les autorités locales) et les initiatives privées, ainsi que sur leur harmonisation. « Cette relation public-privé me paraît l'un des enjeux, qui peut, notamment dans les relations étroites, favoriser l'émergence de toutes ces agricultures dont on a besoin ». L'intervenant a, également, mis l'accent sur l'impératif d'ouvrir un vrai dialogue entre les différents acteurs du secteur, notamment, les petits agriculteurs, la direction de l'Agriculture et les autorités locales, et ce, dans le cadre d'une approche participative, censée permettre un échange d'idées. Il a surtout plaidé pour la sensibilisation et l'information des petits agriculteurs, familles pauvres du secteur, tout en assurant leur protection sociale.

Revenant sur les déclarations et les mesures prises par le wali, pour assurer le bon fonctionnement du système agricole, il a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de mettre en place une plate-forme d'entrevues périodiques entre la DSA et l'ensemble des agriculteurs de la daïra de Mansourah pour mettre fin aux problèmes que connaît le domaine agricole, appelant à procéder à un recensement, cas par cas, de ces espaces agricoles exploités rencontrant des lacunes. Il a, par ailleurs, souligné que cette rencontre tend à exposer les problèmes et doléances des agriculteurs de la région, pour œuvrer à en trouver des solutions suivant une approche de dialogue et de partenariat, tout en appelant les agriculteurs à diversifier et améliorer l'offre agricole de la région.