Comme annoncé récemment, le nouveau marché à bétail, implanté à El-Kerma, est entré en service en fin de semaine écoulée. Mitoyen aux halles centrales de fruits et légumes, ce marché à bestiaux s'étend sur une superficie de 4 hectares, avec une capacité d'accueil pouvant aller jusqu'à 15.000 têtes de différentes espèces du bétail. Il est doté de cinq grands espaces, d'un bureau pour vétérinaires et des commodités nécessaires. L'infrastructure commerciale, réalisée selon les normes en vigueur, est gérée par un opérateur privé conformément à un bail de location et un cahier des charges, suite à un appel d'offres, selon le directeur de l'entreprise de gestion des marchés de gros de la wilaya d'Oran. Celle-ci se charge, pour sa part, du contrôle de l'application des termes du cahier des charges concernant la gestion par le concessionnaire privé. Les jours de travail du marché du bétail sont fixés les samedi, lundi et mercredi. Néanmoins, il sera ouvert durant toute la semaine à l'occasion de l'Aïd El-Adha. Cet espace commercial contribue à une dynamique commerciale, surtout qu'il se trouve non loin de l'autoroute Est-Ouest et constitue un acquis pour les éleveurs venus de différentes wilayas. Conjoncture aidant, donc, l'on prévoit une grande affluence vers ce point de vente régional, dès le lever du rideau, et ce, notamment, à l'occasion du rituel du sacrifice dont il ne nous sépare que quelques jours. L'ouverture de ce marché a entraîné la fermeture des anciens abattoirs municipaux situés à Saint Hubert. En effet, ces abattoirs datant de 1950 et qui font office également d'un point de vente à portée régionale, sont devenus un site autant obsolète qu'encombrant. Ce lieu situé en plein tissu urbain est devenu complètement inapproprié pour une telle activité, qui requiert un emplacement extra-muros de par le trafic de poids lourds qu'elle génère et les exigences sur le plan hygiène et environnement qui s'y rapportent.

Partant de cette donne, le wali a donné instruction, lors d'un récent débriefing de l'exécutif, pour la délocalisation pure et simple de ces abattoirs, marché à bestiaux compris. Le foncier récupéré après le transfert de l'activité sera mis à profit dans l'un des projets structurés au titre du méga-chantier de la modernisation de la ville. Toutes les tentatives de réhabilitation des abattoirs municipaux entreprises par l'APC d'Oran, dont la dernière en date avait coûté un montant de 30 millions de DA, se sont avérées sans effet. La solution de rechange, elle existe, en l'occurrence la réalisation d'abattoirs modernes à côté du futur marché à bétail d'El-Kerma, lequel projet est d'ailleurs sur les tablettes de la wilaya, qui a réitéré son appel aux investisseurs privés qui seraient intéressés par ce projet.