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En dépit de tous les mécanismes mis en place depuis 2009, notamment le
Crédoc, la facture des importations de l'Algérie gonfle d'une manière
inquiétante, d'autant que les exportations ralentissent, selon un dernier bilan
des douanes algériennes. Et, dans le lot, ce sont les biens alimentaires et
agro-alimentaires qui grèvent la fracture des importations algériennes, au
détriment des biens de production et équipements industriels. A fin juin
dernier, les importations algériennes de biens alimentaires se sont établies à
5,05 milliards de dollars contre 4,4 mds de dollars à la même période en 2012,
en hausse de 14,9%. Le rebond des importations de biens alimentaires s'explique
par la hausse démesurée des achats de légumes secs (64,4%), les sucres (42%) et
les céréales, semoules et farines (6,95%). La valeur des importations des
légumes secs, dont le pois-chiche, est passée de 147,7 millions de dollars les
six premiers mois de 2012 à 242,97 millions usd à la même période en 2013, en
hausse de 64,45%. Les pois-chiches, dont le prix se négocie autour de 140-180
DA/kg et même 300 DA/kg dans les grandes surfaces, et chez les détaillants ont
progressé de 70%. Même scénario pour les sucres qui ont atteint durant le 1er
semestre 2013 602,62 millions usd contre 424,52 à la même période en 2012, en
hausse de près de 42%. Pour autant, et en dépit de cette hausse des
importations, les prix du sucre restent toujours très haut, à plus de 80 DA/kg,
en dépit des mécanismes mis en place pour réduire son coût après les
manifestations de janvier 2011.
Les achats de céréales, semoules et farines ont également enregistré une hausse de 7% à 1,72 milliard de dollars contre 1,61 md de dollars à fin juin 2012. Même en recul, les autres produits alimentaiures importés restent encore haut, avec une ardoise ?'salée'': le café et thé achetés à hauteur de 169,3 millions de dollars, les viandes à 101 millions de dollars et les laits et produits laitiers (-10,5%) à 639,8 millions de dollars. Résultat: les importations globales de l'Algérie se sont établies à 28,35 mds de dollars durant les six premiers mois de 2013 contre 24,02 mds usd à la même période en 2012, en hausse de 17,99%. En 2012, la facture des importations de produits alimentaires avait 9,02 mds de dollars, alors que les importations globales s'étaient établies à 47,9 milliards de dollars. Mais, le résultat reste maigre: les prix des denrées alimentaires restent toujours orientés vers la hausse, et particulièrement ceux des produits importés. D'autant que la viande rouge d'importation, censée, selon les ministères du Commerce et de l'Agriculture, réduire les prix des viandes durant ce mois de ramadhan, n'a pas réussi à dégeler les prix. Bien au contraire, la viande ovine reste à plus de 1300 DA/kg et la bovine fraiche à plus de 1200-1400 DA/kg. Quant aux fruits secs, ils restent encore chauds, chauds, chauds... |
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