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Abdelouahab Rahim parle de blocages : Le projet Alger Medina accuse du retard

par Z. Mehdaoui

Le projet Alger Medina lancé par le groupe privé algérien Arcofina n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière et les travaux lancés en 2008 accusent du retard.

Le patron d'Arcofina, Abdelouahab Rahim, a dû faire appel à trois entreprises différentes pour maintenir les travaux qui nécessitent une technicité particulière du fait de la sismicité de la région. C'est du moins ce que nous avons appris hier de Abdelouahab Rahim qui était invité de la Radio de Maghreb Emergent. L'invité de la radio a par ailleurs clairement sous-entendu que son projet de réaliser une marina sur la baie d'Alger est confronté à des blocages de la wilaya. «Le conseil national de l'investissement et le gouvernement ont donné toutes les autorisations nécessaires mais au niveau de la wilaya d'Alger ça bloque encore», a fait savoir le patron d'Arcofina qui cumule par ailleurs plusieurs responsabilités dont la présidence de l'Union nationale des investisseurs (UNI).

Le projet «Alger Medina», faut?il le rappeler, comprend dans une première phase trois tours de bureaux (100.000 m²), deux hôtels-appartements, un centre commercial, une marina et un «aquaparc». L'ensemble devait être livré en 2011 et représente un investissement total de 400 millions d'euros, selon Arcofina.

Le projet est actuellement confié à une entreprise chinoise et les travaux avancent bien, estime M. Rahim qui a été cependant peu prolixe sur le chiffre d'affaires de son groupe.

Le patron d'Arcofina a longuement prôné l'ouverture économique de l'Algérie mais n'a pas pipé un mot sur son chiffre d'affaires affirmant seulement que tous les bénéfices sont réinvestis. Alger Medina est un projet structurant qui répond aux attentes du futur, dira encore Abdelouhab Rahim qui affirme que la marina, contrairement aux idées reçues, n'est pas destinée aux riches mais sera une porte ouverte sur la Méditerranée. Selon ses explications, l'Algérie est le seul pays du pourtour méditerranéen qui ne dispose pas encore d'un port de plaisance et d'une marina susceptible d'accueillir des bateaux de plaisance. Il faut rappeler que le groupe, dirigé par l'homme d'affaires Abdelaouhab Rahim, avait lancé en 2009 un emprunt obligataire destiné au grand public pour lever 8,5 milliards de dinars de fonds. La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) avait autorisé la société Dahli, une filiale du groupe Arcofina, à émettre 830.000 obligations à raison de 10.000 dinars par obligation. Le titre sera négociable et coté à la Bourse d'Alger. Le délai qui couvre l'emprunt était fixé à sept années. L'opération, faut-il également le rappeler, n'a pas été un franc succès. Dahli n'a levé que 2,9 milliards de dinars en janvier 2009 grâce à la souscription à l'emprunt obligataire lancé pour lever 8,3 milliards de dinars. En dépit de cela, le patron du groupe n'a pas reculé et a continué à financer ce mégaprojet par des fonds propres ou en recourant à d'autres financements. Le premier hyper marché «ARDIS» entrant dans le cadre du projet d'Alger Medina a été inauguré l'année dernière. C'est le premier hyper marché de cette envergure à être construit en Algérie. Le patron d'Arcofina a fait savoir hier que le prochain hyper marché ARDIS sera inauguré le 5 juillet de l'année prochaine dans la ville d'Oran.