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Haraoubia : L'orientation des nouveaux bacheliers, les «fraudeurs» et les recours

par Moncef Wafi

Evoquant les inscriptions universitaires pour les nouveaux bacheliers, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia, a indiqué hier que sur les 192.057 nouveaux bacheliers ayant déposé leur fiches de vœux, près de 56,47% des lauréats ont été orientés selon leur premier choix, 15,58% selon le second et 8,09% selon le troisième. Au total, ce sont 96,21% des nouveaux bacheliers qui ont été orientés selon les dix premiers choix proposés, a-t-il ajouté. Pour la rentrée universitaire 2011-2012, ce sont 48,33% des nouveaux bacheliers qui ont été satisfaits dans leurs premiers choix et 82,73% dans leurs cinq premiers choix. Pour cette année, M. Haraoubia a précisé que 3,79% des inscrits ont été orientés selon des choix qui ne figurent pas sur la fiche de vœux alors qu'ils représentaient 5,5% de l'ensemble des préinscrits, l'an dernier. En 2010, ils étaient 4%. Toutefois, il reste à ces derniers à introduire des recours du 23 au 25 juillet. Le ministre a tenu à rappeler que l'orientation du nouveau bachelier se fait sur la base de critères dont le choix du bachelier, la filière, la moyenne obtenue ainsi que la capacité d'accueil et d'encadrement des établissements universitaires. Mais à propos de ce dernier critère, des voix se sont élevées, surtout l'année dernière, au sein du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) qui avait appelé l'Etat à créer de nouvelles structures pédagogiques pour mettre un terme à la saturation des amphithéâtres et des salles de travaux pratiques. Abdelmalek Rahmani, le porte-parole du Cnes, avait déclaré que «la question de l'orientation est une affaire très sérieuse, elle doit être reconsidérée en fonction des paramètres scientifiques et non en fonction du nombre limité de places pédagogiques». Il avait aussi dénoncé l'existence de «lobbies qui manipulent les orientations et qui font de certaines filières des chasses gardées». Il évoquera également la discrimination qui existe entre des filières dites de prestige comme la pharmacie et la médecine et des filières reléguées au second plan comme «les sciences sociales». Selon M. Haraoubia, il faut 14,70 de moyenne minimale pour faire médecine, 14,49 pour accéder à la filière pharmacie et 14,37 pour faire chirurgie dentaire. Quant aux moyennes minimales pour les inscriptions dans les cycles préparatoires intégrés de la branche informatique, elles ont été fixées à 15,13 pour les bacheliers de la filière mathématiques et à 16,04 pour la filière sciences. Sur la base de ces moyennes, 8.623 nouveaux bacheliers ont été orientés vers les sciences médicales (médecine-pharmacie-chirurgie dentaire-sciences vétérinaires) alors que quelque 3.000 bacheliers ont été orientés vers les écoles préparatoires. Concernant le cas des «fraudeurs» à l'examen du baccalauréat, le ministre a rappelé que son département reste à l'écoute des décisions du ministère de l'Education nationale qui a en charge l'examen des dossiers sur les cas présumés de tricherie et que son ministère est prêt à prendre en charge tous les cas d'exception. Concernant les nouveaux bacheliers qui ne se sont pas encore inscrits, le ministre a indiqué qu'il s'agit de ceux qui ont opté pour d'autres secteurs que l'enseignement supérieur et ceux qui se sont présentés à l'examen du baccalauréat pour la deuxième fois pour obtenir une moyenne meilleure.