Coup de théâtre à
l'Espérance de Mostaganem. Fraîchement installé dans son poste de manager
général, Belagraâ Meçabih a démissionné de son poste. Selon notre source,
Belagraâ a refusé de cautionner la médiocrité en s'opposant catégoriquement à
la signature de certains joueurs, imposés par la direction. Hier dans la
matinée, on a appris que le président du conseil d'administration, Benhedida, a
décidé de se retirer du club. Il est bien loin, très loin même, le temps où
l'Espérance de Mostaganem attirait les grands joueurs et incitait au respect.
Aujourd'hui, le club de la Dahra vit une situation difficile au point où
l'équipe se trouve à présent au bord de l'implosion. La réaction des enfants du
club et de l'Espérance est inéluctable, car à cette cadence et avec cette
gestion, l'ESM se dirige directement vers une disparition qui se profile à
l'horizon. Est-il concevable qu'au sein d'une équipe de la trempe de l'ESM,
l'on fasse appel aux services de videurs et gardes du corps ? Certains
actionnaires sont pointés du doigt pour s'être immiscés dans la gestion
technique de l'équipe tout en incitant au désordre. Cette situation a débouché
sur la réaction de Bouzidi qui a l'intention de rendre le tablier. Tout le
monde est unanime pour dire que Bouzidi a été trahi par les dirigeants et qu'il
n'a rien à voir avec tout ce qui se trame autour de l'équipe. Bouzidi, il faut
le reconnaître, a hérité d'une situation ingérable et qu'il est très difficile
pour lui de remettre le train sur rails. Résultat : à l'ESM, tous les
clignotants sont au rouge et Bouzidi ne veut pas cautionner la mort de la
prestigieuse formation de l'Espérance. L'indifférence, dont est victime
l'Espérance, est due certainement à la présence des intrus et certaines
personnes étrangères au club qui ne cherchent que leurs intérêts personnels.
C'est ce qui explique peut-être le recul des Lazreg Hamani, les frères Kheirat,
Charef Bencheni, Boudjemaâ Djelloul et d'autres mécènes. Mais l'heure a sonné
pour eux et ce, devant la gravité de la situation d'un club, réputé par ses
hommes, pour réagir ne serait-ce que pour d'abord barrer la route aux
opportunistes avant qu'il ne soit trop tard. A présent, les dirigeants actuels
et leurs conseillers ont failli à leur mission. Près d'une quinzaine d'éléments
ont quitté le navire mostaganémois. Il s'agit des Djahel et Belarbi (MCO),
Barbari (JSS), Bouziani et Belgherbi (JSMB), Meddahi (USMBA), Bellahouel et
Feghloul (MCS), Khaled Fouaz (WAT), Guerab (MSPB), Yazid (RCR), Guarich Ryad
(USMBA). Une grande perte pour l'ESM qui est bien partie pour jouer la
relégation surtout que le recrutement est loin de répondre à l'attente.
Aujourd'hui, les autorités, à leur tête le wali de Mostaganem, sont
interpellées pour trouver une solution et contribuer à baliser le terrain aux
nouveaux investisseurs comme c'est le cas dans les autres villes.