Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le «cauchemar» des bénéficiaires des lotissements d'El-Menia

par A. Zerzouri

L'illusion d'une solution attendue depuis plus de vingt ans et qu'on a fait miroiter ces derniers jours aux bénéficiaires du lotissement El-Menia s'avère finalement une simple promesse, encore une, à classer sur le chapitre «non tenue». Après avoir reçu des assurances ces derniers jours à propos d'un «dédommagement» en contrepartie des lots revendiqués à El-Menia, les bénéficiaires ont poussé un ouf de soulagement, «enfin la fin d'un long calvaire», disaient-ils. Hélas, la promesse n'a pas trop résisté au temps et il est quasi certain qu'ils n'ont pas encore fini de goûter à l'amertume. «Aujourd'hui, la situation vire au cauchemar», reconnaît dans cet esprit la lettre adressée au Premier ministre et dont copie nous a été transmise, hier, à notre rédaction par l'association des bénéficiaires de lotissements El-Menia. Les termes de la lettre expliquent «qu'après une lueur d'espoir qui nous a été donnée par le chef de bureau du cabinet du wali, qui nous avait promis une contrepartie en nous demandant de choisir un site qui puisse satisfaire les bénéficiaires, dont la liste lui a été transmise, ainsi que les sommes versées par chacun d'entre eux et la superficie du lot attribué, une semaine plus tard, le chef de bureau est évincé à cause de ce dossier, car personne n'a réellement la bonne intention de nous dédommager par des lots similaires à travers d'autres endroits, peut-être même qu'on veut spolier nos droits. Que reste-t-il alors, quelle position adopter face au mépris des autorités locales ?

Le recours à la voie musclée pour récupérer nos droits est sérieusement envisagé». Non sans rappeler dans ce sillage avec désolation que les instructions données aux walis et aux administrations, afin que le citoyen trouve bon écho à ses préoccupations, «n'ont été suivies d'effet sur le terrain». Plus loin encore, le président de l'association, M. Med Chérif, dira que les «méthodes douces et civilisées» n'ont pas eu l'impact espéré et l'unique recours que nous projetons relève d'un durcissement de nos positions et d'aller vers la manifestation de rue avec tout ce que cela comporte comme risque de débordement incontrôlé.