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Transrhumel: Les Brésiliens retirent leur plainte contre le syndicat

par A. Mallem

Sur le chantier de construction du grand pont du Transrhumel de Constantine, l'atmosphère est à l'apaisement et à la normalisation après le retrait par les responsables de l'entreprise brésilienne Andrade Gutierez (AD) de la plainte en référée déposée contre le syndicat de l'entreprise lors du déclenchement de la récente grève. Contactée hier en effet, Maître Zeghbib, avocate du syndicat d'AD, a confirmé le retrait hier de cette plainte qui soulève le non respect de l'article 47 de la convention collective stipulant qu'avant tout recours à la grève il faut déclencher la procédure de conciliation et d'arbitrage. « Nous avons répondu, a indiqué Me Zeghbib, qu'étant donné que la grève en question est terminée, que les deux parties au conflit ont établi un avenant à la convention, la plainte n'a plus sa raison d'être. Et les responsables d'AD l'ont finalement retiré hier mardi 23 juillet ». Mais cela ne veut pas dire que les problèmes sont réglés, que les revendications des travailleurs ont été satisfaites, ont rétorqué de concert l'avocate et les représentants de l'union territoriale ouest (UTO) de l'UGTA, tutelle de wilaya du syndicat d'entreprise d'AD en notant que la seconde plainte introduite devant la chambre sociale du tribunal de Constantine par les responsables de l'entreprise brésilienne pour contester la légalité de la grève en question, est toujours pendante devant cette juridiction qui a programmé la prochaine audience pour le 6 août prochain. Le chef de la section syndicale de l'entreprise, M. Soualmia, pour sa part, est optimiste à ce sujet car il considère que le retrait de la plainte est de nature à conduire à l'apaisement et à l'amélioration des relations entre les travailleurs et les responsables, d'une part, et entre ces derniers et le syndicat. Toutefois, le délégué des travailleurs, que nous avons contacté également hier, a reconnu que rien n'est encore appliqué des derniers accords conclus le 8 juin dernier. «Effectivement, les revendications contenues dans l'avenant signé entre les deux parties n'ont pas encore connu un début d'application. L'administration nous a laissé entendre que le montant de la PRI/PRC (2, 5 millions de centimes par an et par travailleur) allait être versé à la fin de ce mois. Pour la question du versement de l'argent des œuvres sociales, l'administration vient de nous demander le numéro du compte bancaire pour le virement. Mais en ce qui concerne la durée du contrat de travail qui ne doit pas être inférieure à 1O mois, l'administration d'AD a commencé effectivement à appliquer cette disposition contenue dans l'avenant ». Pour l'instant, le syndicat et les travailleurs restent dans l'expectative, attendant d'une part le versement de tous leurs droits et espérant, d'autre part, que les responsables de l'entreprise vont faire preuve du même esprit d'apaisement et de compréhension qui s'est traduit par le retrait de la première plainte et procéder de même pour la seconde. « A partir de là, on pourra considérer que tous les facteurs négatifs générateurs de conflits ont été éliminés », a conclu pour sa part, M. Arafa Abdelwahab, secrétaire général de l'UTO de l'UGTA.