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Les gardes communaux ne baissent pas les bras
par Tahar Mansour
Comme annoncé il y
a quelques jours, les gardes communaux ont marché vers le cimetière d'El Alia à
Alger, ce samedi 29 juin, date anniversaire de la mort de Mohamed Boudiaf. Mais
à leur arrivée sur les lieux, un imposant cordon des services de sécurité leur
a barré la route en les empêchant, non seulement de se rassembler là mais aussi
de se rapprocher du cimetière. Selon le porte-parole des gardes communaux, M.
Lahlou Aliouet, plusieurs de ses camarades et lui-même ont été arrêtés par la
police et emmenés vers les commissariats locaux. Ils y ont été gardés jusqu'à
20h puis relâchés, mais: «Nous avons été bien traités par les policiers qui
nous ont ramené de l'eau et tout ce dont nous avions besoin, il n'y a eu aucun
dépassement de leur part», nous a confié le porte-parole que nous n'avons pu
joindre d'ailleurs qu'hier (dimanche) et qui a bien voulu nous entretenir
malgré la grosse fatigue qu'il ressentait. Outre ces empêchements, M. Lahlou
s'est dit indigné par ce qui a été rapporté par certains médias qui les ont
accusés d'avoir demandé la réouverture de l'enquête sur l'assassinat de
Boudiaf, puis de faire de la politique à l'approche des élections
présidentielles et même de susciter les passions pour arriver à un ?'printemps
arabe'' en Algérie. Il répond d'un trait à ces accusations qu'il affirme être
dénuées de tout fondement : «Nous avons combattu le terrorisme pour que vive la
République, pouvons-nous être les artisans de sa destruction ? Voyez-vous
quelqu'un détruire ce qu'il construit avec d'énormes sacrifices ? On nous
accuse de vouloir un «printemps arabe» en Algérie, c'est faux, car nous, nous
avons été parmi les premiers à avoir pris les armes pour défendre notre pays»,
a-t-il rappelé.
Il continua sur sa
lancée en déclarant que: «'darouna enneche' juste pour dénigrer notre mouvement
qui est pacifique et dont le but est de faire valoir nos droits sociaux, sans
plus». Mais malgré tout, «nous sommes décidés à continuer notre mouvement
jusqu'à entière satisfaction de nos revendications bien que maintenant nous
canalisions toutes nos forces avec les deux familles de gardes communaux qui
ont été chassées de leurs logements dans le cantonnement de Kourifa et leurs
enfants sont dehors alors qu'ils ont été arrêtés comme des malpropres».
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