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Souterrain de la place du 1er Novembre: Les commerçants informels reviennent à la charge

par A. E. A.

Les commerçants informels installés au niveau des escaliers du souterrain de la place du 1er Novembre, ayant fait l'objet, jeudi dernier, de saisies de leurs produits et empêchés depuis par la force publique de s'y installer de nouveau, se plaignent de cette mesure intempestive et demandent l'accélération de la réalisation du projet de leur recasement.

Plusieurs d'entre eux rencontrés, hier, n'ont pas manqué de nous indiquer qu'ils sont en tout 35 familles qui vivent de cette activité, ainsi que de nous faire part de l'état de désespoir, qui est le leur à cause de cette interdiction de renouer avec leur commerce en ces lieux. Et d'expliquer que des agents du secteur urbain de Sidi Rached sont venus, jeudi dernier, accompagnés de policiers et ont procédé à la saisie des marchandises exposées. «Les policiers nous ont alors intimé l'ordre de ne plus revenir occuper les lieux», diront-ils. «Chose que nous avons exécuté même si elle nous en coûte beaucoup, puisque cette mesure a consisté en vérité à nous priver de notre gagne-pain quotidien». Et d'ajouter que «le mois de Ramadhan approche et nous ne pouvons pas continuer à nous croiser les bras, aussi, avons-nous décidé de voir le maire pour lui demander de nous trouver une solution, mais on nous a répondu qu'il est en visite officielle en Chine». Par ailleurs, mais toujours concernant des commerçants informels, ceux exclus du bénéfice des locaux du marché de Daksi, qui ont tenu, jeudi dernier, un sit-in devant le cabinet du wali, y sont revenus encore plus nombreux, hier, pour faire entendre leur voix au chef de l'exécutif. «Car, expliquera le président de l'association du marché de Daksi, M. Ziabi, nous sommes 150 commerçants injustement exclus de la liste de bénéficiaires de locaux, en dépit du fait que chacun de nous a payé plus de 4 millions de centimes comme premier apport et cela depuis 13 ans maintenant. Nous nous retrouvons contraints d'activer de façon informelle au niveau du même marché, qui compte plus de 1.000 marchands entre légaux et non légaux, mais nous souhaitons voir notre situation régularisée et c'est l'objectif de ce sit-in. Nous sollicitons une intervention du wali pour nous intégrer dans la liste des bénéficiaires des marchés de proximité, qui sont actuellement en cours d'aménagement dans la ville», dira-t-il encore. Des représentants de protestataires du marché de Daksi ont été finalement reçus par un représentant du wali, qui leur a promis de transmettre le dossier à qui de droit et les a informé en même temps, qu'en tout état de cause, ils seront convoqués d'ici mercredi prochain pour une réponse. Le maire par intérim de Constantine, questionné sur le cas des marchands informels des escaliers du souterrain de la place du 1er Novembre, nous a promis de nous fournir une réponse dans un quart d'heure, mais s'est révélé injoignable après.