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BOUIRA: Des projets qui tardent

par Farid Haddouche

Le constat avait été établi par le ministre de la Jeunesse et des Sports, lors de sa dernière visite de travail effectuée dans la wilaya de Bouira, il y a quelques mois de cela. A cet effet, les projets de la jeunesse et des sports ont fait l'objet d'une visite d'inspection par le wali, M. Nacer Maaskri, qui a tenu à s'enquérir de visu de leur état d'avancement et de stagnation aussi. Pour ce faire, il s'est rendu dans les communes d'Aïn Bessam, Lakhdaria et Kadiria. Dans la commune d'Aïn Bessam, des responsables du secteur de la jeunesse et des sports ont exposé au wali la teneur des différents projets. Il s'agit de la réalisation d'une piscine semi-olympique, d'une capacité de 500 places, dont les travaux avaient débuté en 2009. Ces derniers cumulent des arrêts momentanés et des retards avérés. Le chef de chantier a été interpellé par le wali pour ce qui est du respect des délais, en avertissant que cette piscine doit être livrée dans les délais prévus, en rejetant toutefois l'accumulation des retards. Le projet de la piscine semi-olympique nécessitera un montant financier évalué à 120 millions de dinars, et selon le chargé du projet, sa réception se fera tout au plus vers le mois de juillet prochain. Pour la réalisation d'une salle de sport, dont l'état d'avancement des travaux a été évalué à 50%, le chantier est quasiment à l'arrêt depuis plus de trois mois, faute de payement. Le wali, en ayant connaissance de cette situation, donnera des instructions pour le paiement des arriérés à l'entrepreneur, et ainsi, le chantier reprendra ses travaux. La modernisation du stade communal Zerrouki-Abdelkader, inscrite en 2007, et ayant nécessité une enveloppe financière de 88 millions de dinars, a subi la pose d'une pelouse synthétique. Sauf que le réaménagement des gradins et l'installation d'un système d'éclairage font défaut, selon la remarque du wali. La deuxième halte étant la commune de Lakhdaria, où un projet de réalisation d'une piscine municipale, inscrit en 2007, et ayant nécessité un montant financier de 118 millions de dinars, représente un retard considérable à cause des travaux du chantier qui ont cessé il y a longtemps de cela. Le retard en question a été aggravé par l'opposition émanant des habitants, quant au choix du terrain qui abritera ledit projet. Après tant d'années, finalement, les travaux ont repris, une fois les oppositions citées ont été aplanies, mais non sans un rajout d'un apport financier estimé à 224 millions de dinars. Le wali s'en est rendu compte de l'état d'avancement des travaux, en rappelant aux responsables le respect des délais impartis, qui sont de douze mois. Le projet en question comporte une piscine semi-olympique d'une superficie de 1.700 m² et d'une capacité de 500 places. Par contre, dans la commune de Kadiria, ce fut le projet d'une autre piscine qui a été inspecté par le wali. Ce projet traîne un retard flagrant, ce qui remonte à l'année 2011. Cette situation déplorable a provoqué même la colère du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Tahmi, lors de sa dernière visite de travail effectuée le mois de janvier dernier. Mais depuis, les travaux ont repris et la structure sera réceptionnée vers le mois de novembre prochain, selon le responsable du projet. Mais le wali a insisté sur un délai moins long, en suggérant la fin des travaux vers le mois d'août à tout casser. La piscine semi-olympique est d'une capacité d'accueil de 500 places et d'un coût financier de 220 millions de dinars. Pour ce qui est de l'état d'avancement du nouveau stade communal (gazonné) de la commune de Kadiria, dont les travaux ont été lancés le mois de janvier de l'année 2011, le projet a connu à son tour maints retards. L'enveloppe budgétaire allouée à la construction de ce stade sportif a exigé une somme de 120 millions de dinars. Par ailleurs, nous ne savons pas ce qu'il en est du suivi des travaux consentis concernant la réalisation d'une toiture pour le stade olympique de la ville de Bouira, dont le retard a été plusieurs fois remarqué et signalé. Nous croyons que ce cas devrait faire l'objet d'inspection par le premier responsable de la wilaya, juste pour savoir où se situe le retard. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports s'est rendu tout récemment dans la wilaya de Bouira où il a certes exprimé sa satisfaction quant aux activités développées dans les maisons de jeunes, sans toutefois omettre d'appeler à leur amélioration afin de les adapter aux normes requises. Il était question des activités de loisirs au profit des jeunes, pour lesquels le secrétaire d'Etat a préconisé leur enrichissement par d'autres activités telles que la communication, la formation, le reportage, la diffusion d'une presse écrite, de radios locales, et l'ouverture des maisons de jeunes à d'autres niveaux. Le responsable du secteur de la jeunesse et des sports a également insisté sur la nécessité d'aménager des espaces de loisirs. Concernant les associations qui sont censées agir dans le domaine des activités et des loisirs pour jeunes, celles-ci sont au nombre de 9.000. Mais peu parmi elles ont des résultats tangibles et activent réellement pour l'épanouissement des jeunes.

A cet effet, le secrétaire d'Etat a fait savoir qu'il travaillera avec les associations crédibles qui auront à démontrer leur savoir-faire sur le terrain. En exhortant les représentants des associations locales à ne pas trop compter sur les subventions de l'Etat, et qu'ils devraient trouver d'autres moyens de financement par le biais du sponsoring, par exemple, et d'autres possibilités qu'ils devraient explorer. En somme, qu'ils apprennent à se prendre en charge.

Ces associations ont beaucoup à faire quand nous savons que la jeunesse représente 67% de la population nationale, et que les associations de la jeunesse et des sports représentent 22.4% sur les 9.000 associations qui activent.