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Stade des Castors : Fin de saison pour les «sportifs du dimanche»

par T. Lakhal

Pour de milliers de gens, ce début juillet n'annonce pas seulement la saison estivale, mais surtout la pause et le bilan de mi-chemin d'une année de travail et de labeur et surtout la comptabilité des résolutions décidées bien avant l'entame de l'année en cours, que chacun aura pris pour mettre en pratique de nouvelles règles en matière d'hygiène de vie parmi lesquelles, arrêter de fumer, faire le régime alimentaire et pratiquer le sport comme le meilleur des remèdes préventifs.

On fait plus attention à son régime alimentaire et à la pratique sportive qui est devenue le meilleur des moyens pour éviter toutes sortes de maladies. Pour dire qu'en cette fin de mois, par exemple, le stade des Castors qui, ne désemplissant guère de sportifs amateurs et de tout âge, est presque vide. Le footing et ses adeptes, ils sont des centaines à le pratiquer en fin de journée, même les femmes d'un certain âge, regroupées dans des clubs avec emploi du temps et programme rigoureux tracé par un moniteur. Des médecins, des professeurs, des commerçants, des retraités ont fait de cette pratique une obligation. Une nouvelle manière de socialisation où il ne suffit plus d'adhérer dans un club ou être compétitif pour le faire. Parcourant chaque jour dans la communion des kilomètres et des kilomètres dans la souffrance et dans la sueur pour conjurer les maladies de notre siècle que sont devenues le diabète, l'hypertension et le surpoids. Jeudi dernier avec la clémence du temps qui n'annonce pas encore les grandes chaleurs, c'était la dernière séance, fêtée dans ce stade dans l'allégresse, la joie et chacun y va de son témoignage pour tresser les louanges à ce mode de vie. « Au début du mois de septembre dernier, quand j'ai décidé suite au conseil insistant de mon ami, de courir, moi qui ne l'ai pas fait depuis des années, jamais je ne croyais pouvoir tenir le coup, surtout à la suite des premières séances et des courbatures qui m'ont assailli de partout en me paralysant presque devant le regard amusé de ma petite famille, mais avec la persévérance, l'encouragement mutuel de mes collègues et de celui de notre entraîneur, j'ai pu continuer et pris goût à cette pratique que je pratique 4 fois par semaine. C'est devenu presque une obligation » dira Mounir, la soixantaine bien entamée. Il dira ne plus souffrir des petits bobos et qu'il a perdu du poids et qu'il accepte mieux son corps.

C'est devenu une vraie pratique et les adeptes sont de plus en plus nombreux dans ce sport que les médecins préconisent à leurs patients. La population algérienne vieillit avec les bienfaits de la médecine, la moyenne d'âge des hommes est de 75 années, cela forcément laisse apparaître des maladies et la pratique sportive en est devenue l'antidote la plus facile à s'administrer. En attendant le ramadhan et le mois d'août, viendront sûrement avec le mois de septembre, les nouveaux adeptes qui verront qu'il n'est jamais trop tard pour faire du sport.