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Le site fera l'objet d'une extension : Le CET des déchets inertes opérationnel à la fin du mois

par H. S.

Initialement prévue pour fin mars dernier, la mise en service du centre d'enfouissement technique (CET) des déchets inertes, implanté à Aïn El-Beïda, est finalement programmée pour la fin du mois en cours, soit un léger glissement d'un mois. Sur les raisons de ce léger décalage, le directeur de l'EPIC de gestion des CET de la wilaya d'Oran, M. Issâd, a expliqué qu'il est question d'améliorer les aménagements réalisés sur le site, y compris les bureaux administratifs. Le même responsable a indiqué par ailleurs que ce CET connaîtra une extension pour en augmenter la capacité de traitement de déchets inertes. Ce CET, premier du genre à l'échelle régionale, a été d'ailleurs l'un des points concernés par la visite du Premier ministre et la délégation gouvernementale qui l'accompagnait, jeudi dernier. Sur place, M. Abdelmalek Sellal a beaucoup apprécié la qualité de réalisation de cet équipement d'environnement, tout autant que la maîtrise dont fait preuve l'entreprise publique à laquelle ont été confiées sa gestion et son exploitation. « Elle sera mise en service à la fin du mois en cours », a affirmé M. Issâd qui rappelle que le stockage des déchets inertes ne nécessite pas de grands travaux pour prévenir l'impact environnemental.

Cette décharge va accueillir les déchets inertes qui proviennent principalement des chantiers des travaux publics, du génie civil et du bâtiment. Les déchets sont générés lors de la construction, de la rénovation, maintenance ou réhabilitation de ces ouvrages et bâtiments puis lors de leur fin de vie (déconstruction, démolition).

La wilaya d'Oran a bénéficié ces dernières années de l'inscription de nombreux projets (BTP, routes, infrastructures?).

Ces méga-chantiers en cours ou en voie d'achèvement produisent de grandes quantités de détritus (béton, ciment, enrobés bitumineux?) qui représentent un casse-tête pour les autorités locales. Jusqu'à ce jour les déchets inertes et autres déblais étaient acheminés vers la décharge d'El-Kerma. Les déchets inertes sont des déchets minéraux non souillés dont le caractère polluant et la nature évolutive est très faible. Par nature, le stockage des déchets inertes entraîne peu de pollution de l'environnement. Les principaux impacts liés à la gestion des déchets inertes se situent au niveau du transport (les tonnages de déchets inertes sont considérables et sont principalement transportés par la route. Leur impact sur la consommation d'énergie, la pollution atmosphérique et le bruit est donc significatif).

La réalisation de cette décharge contrôlée a été confiée à une société privée locale pour un montant de 19,7 millions de dinars. Le programme euro-méditerranéen pour l'Environnement avait recommandé dès l'année 2006 la création d'une nouvelle décharge pour les déchets inertes dans la wilaya d'Oran. La grande agglomération d'Oran, qui compte 1,2 million d'habitants (chiffre officiel) et 7 zones industrielles, est confrontée en effet à de sérieux problèmes environnementaux. Il est à noter que, selon le Cadastre national des déchets spéciaux, les wilayas d'Alger, Béjaïa, Skikda, Annaba, Tlemcen et Oran produiraient à elles seules près de 87% des déchets, soit 282.800 t/an et détiennent un stock estimé à 1.905.200 t. Les plus importants générateurs de déchets industriels spéciaux sont les secteurs des hydrocarbures (34%), de la chimie, du caoutchouc et du plastique (23%), de la sidérurgie et de la métallurgie (16%), et des mines (13%). A rappeler que le CET du groupement d'Oran réalisé à Hassi Bounif est exclusivement consacré pour les déchets ménagers.