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Le logement mobilise les enseignants du supérieur

par A. Mallem

Pressé par ses adhérents qui commencent à nourrir de sérieuses inquiétudes à propos des programmes de logements que les autorités publiques ont lancés en leur faveur depuis 1998, le bureau de wilaya de Constantine du syndicat national des enseignants du supérieur (SNEU) et les enseignants montent au créneau ce lundi pour interpeller à ce propos les secteurs concernés. Au cours d'une assemblée générale qui sera organisée lundi 11 mars à 11h à l'auditorium M.S. Benyahia de l'université Constantine 1 (Mentouri), le SNEU compte également définir les critères d'attribution, relancer le projet de création de coopératives de logement proposé aux enseignants par la tutelle et enfin recueillir les propositions de ses membres pour faire aboutir les démarches envisagées dans ce sens.

 M. Benmohamed, chargé des affaires sociales au syndicat SNEU de Constantine qui regroupe les enseignants des trois universités de Constantine 1, 2 et 3, président de la commission universitaire de logement et membre de la même commission installée au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous a contactés, hier, pour nous informer de la tenue de ce rassemblement qui sera présidé par le secrétaire national du syndicat, M. Amarna Messaoud, et auquel ont été invités, outre les sortants à la retraite, les autorités locales et les recteurs des trois universités. Invité à expliquer le contenu des programmes lancés, la situation des logements réalisés et des restes à réaliser, etc., notre interlocuteur s'étalera beaucoup sur cet aspect en indiquant que le sujet comporte beaucoup de zones d'ombre qu'il faut éclairer.

 « Il y a ce programme de 470 logements de fonction dont 200 seulement ont été entamés, et le chantier a été apparemment abandonné par la DLEP », a-t-il indiqué. « Et les enseignants, dont les demandes ne cessent de s'accumuler, s'inquiètent beaucoup de cette situation », relève notre interlocuteur. Ajoutant dans ce contexte « qu'il y aussi le programme lancé en 1998 dans la commune de Didouche Mourad dans lequel les enseignants ont bénéficié de 350 logements et les travailleurs de 150. La distribution de ces logements a été faite au cours des années 2001 et 2002, mais on ne connaît pas les critères d'attribution. On aimerait savoir comment et à qui ont été distribués les logements, si tous les critères d'attribution ont été respectés. On ne sait pas aussi si tout le programme a été achevé ». Selon les enseignants et les travailleurs qui habitent dans cette commune (Didouche Mourad), il y a entre 50 et 100 logements qui n'ont pas été octroyés, dira-t-il encore.

 Evoquant l'actualité du dossier logement sur lequel se penche actuellement son syndicat, M. Benmohammed a signalé que les représentants du SNEU sont allés demander audience au wali jeudi, mais qu'ils n'ont pas été reçus par le chef de l'exécutif qui avait un calendrier chargé. « Nous voulons avoir des informations sur le programme de logements de fonction qui vont être distribués incessamment », a-t-il affirmé en signalant qu'il a laissé une invitation au wali pour assister à l'AG du lundi prochain.

 Faisant un retour sur l'idée de création de coopératives immobilières des enseignants du supérieur, M. Benmohamed dira que l'idée est encouragée par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique tout autant que par le ministre de l'Habitat, et ce dans le but évident de diminuer la pression subie dans ce domaine. « Nos statistiques indiquent en effet qu'il y un peu plus de 400 demandes de lots de terrain faites par les enseignants qui veulent se constituer en coopératives immobilières et construire leurs propres logements avec leurs propres fonds ». « Nous voulons aussi réactiver le fameux prêt à la construction individuelle pour le secteur de l'enseignement supérieur auquel avait fait allusion il y a quelque temps M. Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA. Le montant de ce prêt remboursable à terme et sans intérêts a été plafonné à 700 millions de centimes. La majorité des enseignants ont adhéré à cette idée », a-t-il conclu en signalant qu'il ne participera pas à l'AG du 11 mars car, dit-il, il assistera le même jour à la réunion de la commission nationale universitaire du logement au cours de laquelle devraient être définis les critères d'attribution ainsi que les différents types de programmes qui seront offerts aux enseignants du supérieur.