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Cité El Fedj de Zouaghi : Des habitants crient à l'anarchie

par A. Mallem

A l'évidence, les nouveaux lotissements qui ont été attribués ces dernières années se développent dans l'anarchie la plus totale due à l'irrespect des plans d'urbanisme. Ce qui conduit les propriétaires des habitations et des villas à confondre les groupements résidentiels avec ceux voués au commerce, à l'artisanat, etc.

Ces remarques ont été mises en exergue, hier, par un groupe de résidents de la cité El-Fedj de Zouaghi qui ont contacté notre journal pour signaler l'anarchie urbanistique qui s'est installée au niveau de leur lotissement et, à un degré moindre, au niveau de ceux de Belhadj et Belamouri, ces trois cités qui totalisent un millier d'habitants environ. Parlant particulièrement de leur lotissement propre, nos interlocuteurs ont dénoncé «les propriétaires de villas qui construisent des garages en empiétant sur les trottoirs et ce dans le but de faciliter la montée de leurs véhicules». Aussi, affirment-ils, 80% des trottoirs de la cité n'existent plus en tant que tels et ont été transformés en pans inclinés par ces propriétaires. Enfin, ce groupe de citoyens ont déclaré que leur cité souffre aussi d'un problème provenant du réseau d'eau potable défaillant qui fait qu'il y a des fuites un peu partout. Toutefois, nous a annoncé quelques heures après, l'un des résidents, la SEACO a pris en main le règlement des fuites et a délégué une équipe technique pour les réparer. «Ce problème va être réglé dans les jours qui viennent», a assuré au téléphone notre correspondant.

«El-Fedj est supposé être une cité résidentielle, avaient poursuivi le groupe d'habitants de la cité», ont-ils expliqué. Et de poursuivre en citant la loi qui prévoit, au sujet de ce genre d'habitations, des constructions ne dépassant pas le R+2.

Mais aujourd'hui, ont-ils assuré, il y a des propriétaires qui en sont à R+4. Et cela continue. Ils ont fait remarquer que la réglementation prévoit aussi un seul garage par villa et certains propriétaires n'ont pas hésité à construire, 4 chacun, dans lesquels ils ont aménagé des ateliers de menuiserie, de soudure, de mécanique, etc. « Et vogue la galère ! Car notre cité ne possède plus ce caractère résidentiel. Et puis encore, si quelqu'un a besoin aussi de creuser dans la chaussée goudronnée pour réaliser un projet quelconque, il peut le faire en toute impunité. Ajoutez à cela le fait que des espaces verts ont été squattés et entourés de barrières en fil de fer». Les requérants ont avancé que toutes ces anomalies et les empiètements signalés ont été portés à la connaissance des autorités concernées au niveau du secteur urbain urbain de Zouaghi de création récente. Les responsables ont pris note, mais rien n'a suivi. Et d'ajouter qu'il est vrai que la zone de Zouaghi reste, à ce jour, sans délégué urbain désigné. « Et maintenant, tous les élus de la commune ne sont plus à leur poste car leur mandat a expiré et ils sont entrés en campagne électorale pour tenter de se faire réélire».

Contacté hier par nos soins, le vice-président de l'APC chargé de l'urbanisme, M. Bouras, n'a fait que confirmer la vacance administrative qui s'est instaurée au niveau de l'APC du chef-lieu de wilaya. D'autres élus à la législature qui vient de s'achever nous ont affirmé hier que les services de la commune sont au courant de ces problèmes qui ne se posent pas uniquement au niveau de la cité EL-Fedj, mais un peu partout dans les nouveaux lotissements. « Pour régler ce problème, il faut d'abord attendre que les nouveaux élus qui sortiront des urnes le 27 Novembre prochain aient pris leurs fonction, ensuite, il faut comprendre que le règlement de ce genre de problème ne dépend pas uniquement de l'APC, mais également des services de la direction de l'Urbanisme et de la Construction (DUC), de la sécurité et d'autres secteurs.