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Après l'éradication des marchés informels : Un nouveau visage pour M'dina Djdida et Haï Yasmine

par Houari Saaïdia

Les fiches techniques du projet de réhabilitation des quartiers de M'dina Djdida et de Haï Yasmine, axé sur un nouvel aménagement urbain de ces deux secteurs suite à l'éradication du marché informel qui s'y nichait, devront être finalisées aujourd'hui, selon le secrétaire général de la wilaya, qui intervenait sur ce sujet, lors du dernier briefing de l'exécutif, en sa qualité de président de la commission mise en place par le wali, pour établir un bordereau des prix unitaires (BPU), notamment.

«Nous avons entamé notre mission lundi (dernier) et avons commencé à établir un bordereau de prix unitaires non négociables relatifs aux différents lots de travaux comme la voirie, la bordure, les trottoirs, l'éclairage, le boisement, etc. Le DUC, pour sa part, nous a transmis une liste d'entrepreneurs connus pour leurs qualifications et leur sérieux, en vue de l'attribution de ces marchés de gré à gré. En principe, les fiches techniques seront finalisées dimanche (demain)», a indiqué le SG de la wilaya, précisant dans le même contexte qu'un arrêté en ce sens sera rédigé par les soins de la commission qu'il préside pour être soumis au wali.

La feuille de route tracée par le chef de l'exécutif local concernant ces deux opérations qualifiées «de grande ampleur» prévoit un coup d'envoi des travaux «avant la fin du mois en cours». Pour M'dina Djdida, s'agissant d'un secteur situé au cœur du centre-ville, et donc d'un espace de ville à grand flux piétonnier et automobile, outre les effets de l'activité commerciale (légale), il a été convenu que les travaux du Projet de ville doivent être planifiés sur plusieurs phases afin de limiter les désagréments en termes de circulation, accès aux commerces et nuisances de chantier. C'est en ce sens que la population a notamment souhaité que ne soient jamais entreprises plus de trois rues en même temps. Cette planification suppose en contrepartie un étalement des travaux sur la durée. Il s'agit d'un équilibre entre efficacité et limitation des nuisances générées afin de répondre aux contraintes de tous, usagers, riverains, commerçants ou simples visiteurs. «Eu égard à l'exiguïté et à l'encombrement de l'endroit, un plan d'intervention minutieusement étudié, basé sur une conduite des travaux lot à lot, sera établi», a précisé pour sa part le wali.

Intervenant sur le même sujet, le chef de daïra d'Oran et par ailleurs membre dans la même commission au même titre que d'autres responsables de l'exécutif comme le DUC, le directeur de l'OPGI, le DLEP, entre autres, a donné trois chiffres-clés sur la consistance des travaux concernant le seul lot de la voirie urbaine de M'dina Djdida. Ainsi, il est question de la réhabilitation et de la rénovation de 7.209 mètres linéaires (ml) de chaussée, 14.456 ml de bordure et 24.174 ml de trottoir.

Notons que les subdivisionnaires, chacun dans son secteur, ainsi que les entreprises publiques (SEOR, Sonelgaz, Algérie Télécom?), les opérateurs publics locaux (EPIC Oran Propreté, Oran Vert?), outre les maîtres d'œuvre, d'architecture, urbanisme et paysagisme, ont été également impliqués dans l'élaboration d'un BPU relatif à chaque produit ou élément d'ouvrage prévu dans le cadre de ce marché, qui sera attribué à plusieurs opérateurs via le mode de «gré à gré».

Il ne s'agit pas, selon le wali, d'un simple lifting des artères bordant le quartier de M'dina Djdida, mais d'une opération d'aménagement urbain de grande envergure qui reconfigurera de fond en comble le paysage de ce quartier, tout en préservant autant que faire se peut le cachet «culturel» de ce pan de l'histoire d'Oran et de son patrimoine matériel. D'où la nécessité d'une grande opération de relookage pour, d'abord, cicatriser les séquelles occasionnées par le démantèlement des étals, extensions en dur, auvents, marquises et autres éléments de commerce de «bric-à-brac», et, ensuite, réaménager le secteur de bout en bout, en focalisant sur les grands axes comme les boulevards de l'Indépendance (Tahtaha), Mascara, les alentours de la cité Dar El-Hayat et la rue Ghaouti Mohamed reliant la place du 11 Décembre 1960 (ex-place Roux) au boulevard Mascara paraissaient particulièrement vastes.