Deux nouvelles pièces se rapportant aux finances des clubs professionnels des Ligues 1 et 2, seront désormais exigées dans les dossiers d'engagement, à la veille de chaque nouvelle saison. Cette disposition sera appliquée dès le nouvel exercice (2012-2013). Désormais, les clubs doivent joindre au dossier d'engagement, le bilan financier de la saison 2011-2012 avec le rapport du commissaire aux comptes. L'autre nouveauté consiste en l'engagement de financement, c'est-à-dire le budget de fonctionnement de la saison 2012-2013. Ce budget doit être approuvé et validé par le conseil d'administration de la Société sportive par actions de chaque club. La FAF exigera ces deux nouvelles pièces administratives dans le dossier d'engagement du fait de la mise en place de la direction nationale de Contrôle de Gestion des clubs (DNCG). Cette direction est dirigée par le vice-président de la FAF, c'est-à-dire le deuxième homme fort du football algérien, en l'occurrence Mohamed Mecherara qui est, faut-il le préciser, expert comptable de formation.

En imposant aux clubs de fournir les bilans financiers de la saison écoulée et le budget de fonctionnement de la nouvelle saison, la DNCG aura un outil pour contrôler les finances des clubs, sachant que cette disposition entre dans le cadre de l'instauration du professionnalisme dans le football algérien.

Pour rappel, la saison 2012-2013 est celle qui verra l'ensemble des clubs, de par le monde, entrer dans le professionnalisme. C'est une condition de la FIFA à tous les clubs appelés à participer à des compétitions internationales. Il s'agit pour chaque club de disposer d'une gestion financière régulière et transparente du fait de la masse d'argent qui circule au sein de ces clubs sportifs. La traçabilité de l'argent avec sa provenance permettra ainsi d'assainir les clubs de par le monde de l'argent sale. L'Algérie n'y échappe pas et les clubs des Ligues 1 et 2 sont appelés à se conformer à ces dispositions, entrant dans le cadre du professionnalisme. Il s'agit aussi d'amener les clubs à disposer d'une gestion saine et transparente. Une nouveauté que les clubs algériens auront du mal à assumer quand on sait que leur gestion est hasardeuse pour ne pas dire opaque. Ces clubs ne sont pas structurés, malgré les séminaires organisés par la FAF pour les personnels administratifs et les secrétaires généraux. Désormais, plus rien ne sera comme avant et place sera donnée à la gestion. Les bricoleurs et les ?trabendistes' qui sont légion et qui ont encore la peau dure, gagneraient à se conformer à ces nouvelles dispositions ou quitter carrément le football professionnel pour céder la place à plus compétents qu'eux.