Invité, sous le
sceau du cachet exigé et non négocié selon le directeur de la culture, pour
animer la soirée dédiée à l'artiste, Nouri Koufi s'est rétracté le lendemain
préférant une cure à Hammam Rabbi tout en décevant ses admirateurs très
nombreux ayant pris d'assaut le théâtre régional de Saïda une heure avant le
début du spectacle. Le chantre tlemcénien, annoncé à grande pompe par la voie
des ondes et de l'écrit, a déçu les saïdéens bien que ses fans avait fait le
déplacement des wilayas voisines. Et pourtant l'artiste s'est déplacé à Saïda
et a passé la nuit à la station thermale. Un artiste de bonne réputation, qui
se désiste à la dernière minute, alors que l'on commémore sa journée placée de
surcroît en hommage de Ali Mâachi, le chahid du son et de la parole, n'honore
guère le chanteur de la fraternité, de l'amour, des madhs religieux, déplore un
mélomane déçu. Heureusement Chafik Hadjadj était présent et a gavé l'assistance
d'un répertoire de haouzi réussissant à éclipser la colle de Nouri dès l'entame
de «Chems el Achia» qui s'étant couché sur la figure de Koufi. La soirée
rehaussée par la présence de personnalités, dont le secrétaire général de la
wilaya, fut mise à profit par la direction de la culture pour honorer des
artistes du « cru», une cuvée des lettres à l'image des écrivains Nedjadji
Mohamed, Gacem Mohamed et Haïdar Mohamed, ainsi que de jeunes musiciens en
verve. Les stars Salem Miloud, Gourara ou encore Ouardas devront attendre la
prochaine occasion car méritant tout comme Sid Ahmed ou Guerrouadj Kerroum une
attention particulière. Ces derniers constituent des repères du secteur à
baliser en ce 50e anniversaire de l'indépendance, activement préparé par la
Direction de la culture.